Les membres de l’émergence patriotique critiquent les autorités judiciaires qui n’ont procédé à aucune arrestation dans le dossier du massacre de La Saline. Malgré les différents rapports de plusieurs organismes de défense des droits humains nationaux et internationaux prouvant que ce massacre est un massacre d’État, aucune poursuite judicaire n’a été éxercée, déplore le responsable de l’Emergence Patriotique, René Civil.
Dans une conférence de presse, donnée ce mercredi 13 novembre 2019, le leader de ladite structure, René Civil, souligne que ce massacre a été orchestré sous l’ordre du Pouvoir Exécutif via le ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (MICT).
« Un an après le massacre, les criminels sont encore libres. Ces criminels font parties de grands réseaux, ils ont des armes lourdes, des armes automatiques [….] Ces criminels sont protégés par des hauts gradés de l’état, et ils continuent sans la moindre inquiétude à terroriser la population de Bel-Air et de Tokyo», arguant René Civil.
Pour René Civil, ces criminels sont des bras armés de Jovenel Moise. Si le président Jovenel Moise continue à massacrer la population, il sera jugé pour crime de sang par devant le Tribunal Pénal International, a-t- il déclaré .
Entre autres, il rappelle au chef de l’État qu’il avait été déjà indexé dans des dossiers de corruption, à savoir le dossier Petro Caribe, de Dermalog et autres.
Pour sa part, la responsable du regroupement des femmes au sein de l’Emergence Patriotique, Tessa Gilot, demande au chef de l’État de se rendre au pénitencier national. Elle demande à la population de continuer à fouler le macadam en vue d’exiger la démission de Jovenel Moise.
Par ailleurs, les membres de l’Émergence Patriotique, en ont profité pour dénoncer la présence du militaire américain, d’origine haïtienne, Jacques Yves Sebastien Duroseau, en Haïti en pleine période de crise.
Ayant en sa possession plusieurs armes de pointe, retenu à l’aéroport Toussaint Louverture, hier mardi, par les agents douaniers.
Cet agent de l’armée américaine qui a foulé le sol sans aucune autorisation de la Police Nationale d’Haïti avait l’intention de tirer sur la population, soupçonnent-ils.
Ils ont aussi condamné les actes de violences perpétrés contre des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions pendant ces derniers temps.
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