Le Roman intitulé “La lune n’est plus ce qu’elle était” de Romy Jean François a été sélectionné pour la première édition du Prix René Depestre. Placé en 9e position parmi les 47 sélectionnés, ce livre de catégorie fantasmagorique qui a bercé certains moments de l’auteur, est en lice pour rendre hommage à ce grand écrivain haïtien, pour qui le concourant témoigne beaucoup d’admiration.
En tant que passionné d’art cinématographique et de littérature, le natif de la commune de Carrefour qui auparavant ne voulait pas brûler les étapes, nous confie qu’il n’a pas tergiversé lorsqu’il a appris que le Prix visait à honorer René Depestre. Et à l’annonce de sa sélection 3 jours plus tôt, il était sur un petit nuage selon ses dires.
“J’étais heureux puisque je sais qu’au moins plusieurs personnes vont sanctionner mon livre et qu’il aura la possibilité de gagner un Prix à l’extérieur du pays“, explique le collaborateur de MagHaïti. Romy aimerait remporter ce Prix, car il veut également rendre hommage aux écrivains de sa génération et continuer à écrire des romans fantasmagoriques comme les écrivains Alejo Carpentier et Gary Victor le pratiquent respectivement à Cuba et en Haïti.
En effet pour leur première édition baptisée “Le Depestre“, Adventus Nova et les éditions Milot Paris ont décidé de rendre hommage au grand poète et romancier haïtien, René Depestre. L’objectif de ce Prix selon les responsables, c’est de mettre en avant de nouvelles voix littéraires du monde.
D’après l’écrivain “La lune n’est plus ce qu’elle était” est un livre qui raconte la frustration due aux différents traitements auxquels ses camarades et lui étaient exposés lorsqu’ils étaient à la Faculté Linguistique Appliquée. C’est alors que l’auteur s’est permis de s’immerger dans un autre monde, d’où son absence s’est fait ressentir en brillant de mille feux dans la vie réelle.
“C’est un roman qui parle de la disparition de la lune après une cérémonie vodou qui s’est mal passée à Ouanaminthe, guidée par un oungan dominicain. Le soleil en bon Sherlock Holmes décide d’aller trouver la lune tout en laissant au monde un seul rayon de soleil qui s’abat en pleine couture sur l’espace où la cérémonie a eu lieu. Alors, le monde devint sombre dans un pôle et enrougit dans l’autre. Rien ne marche correctement vu que tout le monde croyait en la fin du monde“, dit-il.
Sa carrière littéraire a pris forme en 2021, avec la publication de son premier ouvrage titré “Nan lakou zombi veste” ainsi qu’avec la création de sa maison d’édition “Rasin Éditions“. En plus d’être encré dans le monde littéraire, il a étudié à la Faculté Linguistique Appliquée (FLA) de 2014 à 2018.
En 2016, Romy a reçu son diplôme de journaliste au Centre de Formation en Administration et en Communication (ISNAC), et a été certifié dans l’ingénierie de culture grâce à une formation organisée par le Centre de Renforcement Intellectuel et culturel d’Haïti (CRICH) en collaboration avec l’Organisation Martiniquaise pour le Développement de l’art et de la culture(OMDAC). En 2022, il a intégré Artists Institute pour étudier le cinéma.
Pour le moment, en ce qui a trait au monde cinématographique, avec Steeve Ridovic Antoine l’artiste réalise un film documentaire sur la précarité menstruelle en Haïti ayant pour titre “Kotèks“. Parallèlement, il promet la sortie d’un recueil de nouvelles qui a pour titre “La mort blanche et autres histoires” à l’étranger et un recueil de poésie, “Inana fas lorizon“, qui est illustré par un dessinateur connu sous le nom de Robby Blay vivant aux USA.
En dépit de tout, cet homme aux multiples talents reste sur sa soif en espérant remporté cette édition du Prix René Depestre. La cérémonie se tiendra le 18 novembre prochain à la maison de l’Amérique Latine à Paris.
Achille Marie Mika
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