Dans un communiqué de presse transmis à MagHaïti, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a condamné l’acte, dit-il, anarchique. Où, à Vertières, quartier périphérique de la ville du Cap-Haïtien, place des héros de l’indépendance, Moïse Jean-Charles et ses partisans ont hissé le drapeau noir et rouge.
Selon ce communiqué, le RNDDH a précisé que le drapeau, emblème national, constitue l’un des principaux symboles de l’identité de tout peuple. « Sa prise ou son remplacement par un autre signifie la capture (réelle ou fictive) de l’identité qu’il représente», peut-on lire dans la note.
Le RNDDH pense que les différents problèmes auxquels le pays est confronté ne peuvent être résolus par le changement du bicolore national. Au contraire, mentionne-t-il, l’événement du 10 Novembre 2018 ne fait que fournir un autre sujet d’actualité qui, au final, n’aura pour conséquence que « de détourner les regards sur les sujets liés au respect des droits civils, politiques, économiques et sociaux du peuple haïtien », relate-t-il.
Le RNDDH poursuit, en ajoutant que dans tout Etat démocratique, le respect de l’emblème national est indiscutable : « Si des citoyens se mettent à montrer de l’irrévérence envers leur propre drapeau, de qui peuvent-ils en exiger le respect ? » écrit-il, tout en invitant tous les citoyens du pays au respect dû à l’emblème national tel que prôné par les articles 2 et 52.1 de la Constitution Haïtienne en vigueur et leur recommande d’agir avec calme et sérénité pour faire passer leurs justes revendications.
© Tous droits réservés – Groupe MagHaiti 2018