Lors de son allocution dans la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies le mercredi 21 décembre 2022, le ministre des affaires étrangères de la République Dominicaine Roberto Alvarez, a réaffirmé la position de son pays en plaidant pour une intervention militaire en Haïti.
D’après les explications qu’il a données, la situation sécuritaire du pays ainsi que l’insécurité alimentaire qui règne en Haïti sont les principales raisons qui poussent son pays à plaider une nouvelle fois pour une intervention militaire afin de rétablir la paix en Haïti.
Pour le ministre, la République voisine ne peut pas nous aider. Il a fait comprendre qu’il doit y avoir cette intervention. “Il faut une force robuste, capable de rétablir la paix et de mettre fin à la violence déchaînée par les gangs”, a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité Onusien.
Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères d’Haïti, Jean Victor Géneus a également soutenu que la demande du gouvernement d’Ariel Henry tient toujours, car les données qui les ont poussées à prendre cette décision sont toujours aussi présentes.
En ce qui concerne le Premier ministre Ariel Henry, contrairement à la compréhension populaire par rapport à sa demande auprès de l’ONU, il s’est justifié le mercredi 21 décembre. En effet, lors d’une réunion qui avait pour objet la signature d’un document de sortie de crise pour le pays, il a soutenu qu’il a demandé l’appui de l’international pour aider la police haïtienne à combattre les gangs et non pour générer une occupation comme à l’ancienne.
“Il faut que cela soit clair pour tous, ce n’est pas une occupation que le pays demande, ni une intervention militaire comme autrefois. Nous avons discuté avec les pays amis d’Haïti, et nous les avons fait comprendre qu’ils ne vont pas travailler à la place de nos forces de sécurité. C’est un accompagnement que nous demandons, une formation, des équipements pour renforcer la capacité de nos forces de sécurité pour continuer à faire le travail d’une main de maître”, a-t-il expliqué.
Parallèlement, cette réunion visait aussi à faire le point sur les élections qui devraient avoir lieu en 2023. En ce sens les initiateurs du document baptisé “consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes” ont désigné trois représentants pour diriger un conseil de transition. Mirlande H. Manigat a été désignée pour le secteur politique, Pasteur Calixte Fleuridor pour la société civile, et Laurent Saint-Cyr pour le secteur économique.
Cependant, cet accord signé hier par le Premier ministre ainsi que d’autres figures politiques et économiques prévoit également qu’Ariel Henry sera à la tête de cette période de transition, il sera mandaté jusqu’à 7 février 2024 d’après le dit document.
Entre-temps, le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, Antonio Gutteres prévoit de nommer quatre experts ce mois-ci. Ils auront à travailler en étroite collaboration avec le comité de sanctions des Nations-Unies présidé par Michel Xavier Biang en janvier, et présenteront en mars 2023 un rapport sur les personnes et les entités qui seront prochainement sanctionnées, d’après les informations relayées par la Diario Libre.
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