À l’occasion de la journée internationale des droits des migrants, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), lance un cri d’alarme sur la situation des migrants dans la commune de Belladere.
Dans un rapport présenté sur la situation des rapatriés pendant l’année 2018 lors d’une conférence de presse ce mercredi, l’organisme de défense de droits humains dit constater que les rapatriés se trouvant à Belladere subissent toutes formes de violence comme des violences verbales, des travaux forcés et des mauvais traitements .
Dans un échantillon de mille (1000) migrants analysé en 2018 sept cent douze (712) déclarent avoir subi ces types de violences.
Pour l’année 2019 le GARR dit avoir déjà recensé quatre-vingt-dix-neuf mille quatre soixante-six (99.466) rapatriés sur cinq mille neuf cent quarante-deux (50.942) en 2018. En ce sens le nombre de rapatriés a considérablement augmenté dans le Nord’Est du pays cette année.
Selon les informations recueillies, la responsable de communication et de plaidoyer, Géralda Sainville, souligne que ces rappariés sont en majorité des jeunes.
« Sur un échantillon de mille (1000) fiches tirées au hasard en 2018, 926 rapatriés sont hommes, 29 sont des femmes, 9 sont des garçonnets et 4 sont des fillettes. Ils se trouvent entre 18 et 35 ans » a-t-elle précisé.
Dans le but d’améliorer la situation des migrants et de bien commémorer la journée, le GARR en a profité pour faire plusieurs recommandations à l’état haïtien.
L’organisme de défense des droits humains, recommande à l’état haïtien d’implanter des programmes de développement économique dans les zones frontalières, de donner des pièces identités aux migrants, d’ajuster et valider le document de politique migratoire, de ratifier la convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille et enfin de clarifier et rendre publique sa politique en matière de migration.
Laurie Louigène
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