Alors qu’il s’est réuni le jeudi 19 octobre 2023, le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies a demandé au comité de sanction de l’organisation des Nations-Unies de fournir les noms de tous les individus qui ont instauré l’insécurité en Haïti. Selon Miami Herald, par la même occasion, les pays membres ont procédé à un vote d’où il a été convenu de prolonger d’un an les sanctions contre ces individus, et un de plus pour que les experts onusiens finissent leur enquête.
En effet, un après avoir sanctionné le chef de gang du groupe G9 an Fanmi e Alye, Jimmy Cherizier alias “Babekyou” et quelques heures après la publication d’un rapport des experts de l’ONU faisant mention de l’ancien président Michel Joseph Martelly, l’ex premier ministre Laurent Lamorthe, les anciens parlementaires Youri Latortue et Prophane Victor, les anciens directeurs généraux Romel Bell et Patrick Noramé, le commerçant Reenold Deep comme étant des figures ayant alimentés les activités des gangs ou ceux qui s’adonnaient à la corruption, le Conseil de sécurité de l’ONU reste sur sa soif et demande sans exception les noms de tous ceux que le comité de sanction de l’ONU n’a pas encore publié dans leur liste.
“Cela doit être fait sans délai, car la réputation et l’autorité du conseil est en jeu. Un an après l’adoption de la résolution imposant des sanctions, la situation d’une seule personne figurant sur la liste désignée doit être modifiée le plus rapidement possible. Nous exhortons le comité des sanctions à accélérer ses travaux“, selon les déclarations du représentant permanent adjoint de la Chine, Geng Shuang.
C’est dans ce contexte que les 15 pays membres du conseil se sont mis d’accord en prolongeant d’un an les mesures de sanction, ainsi qu’une année de mandat pour les experts sur la situation d’Haïti afin qu’ils puissent aboutir à leur enquête.
En ce qui concerne les personnalités haïtiennes qui tentent de trouver réfuge auprès de pays qui ne sont pas membres de l’ONU, l’ambassadeur du Brésil à l’organisme, Sérgio França Danese a fait le point tout suite après le vote.
“Aucun refuge ni privilège ne doit être accordé aux responsables de la violence et de l’impasse politique et institutionnelle dans le pays en particulier à ceux qui manipulent les gangs et le processus politique, afin de continuer à bénéficier de cette terrible situation que nous constatons au moment où nous vivons“.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies a fait de multiples exhortations. Parmi elles, il exige la cessation immédiate de la violence, des activités criminelles et des violations des droits de l’homme en Haïti, il demande au gouvernement haïtien de renforcer la capacité de gestion des armes à feu de la Police Nationale d’Haïti.
Enfin, il recommande à tous les pays membres de l’ONU, aux organisations internationales régionales/sous régionales de fournir un accès sans entraves à l’enquête des experts onusiens et les invite également à protéger les réfugiés et les migrants haïtiens sur leur territoire conformément au droit international des droits de l’homme.
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