L’ ancien Premier Ministre du 16 janvier 2015 au 26 février 2016, Evans Paul, a qualifié le comportement des 3 pouvoirs de l’État de «Kafouyaj», concernant l’exigence de reddition de compte sur l’utilisation des fonds du programme PétroCaribe, après la révocation de 18 hauts responsables de l’équipe du président Jovenel Moïse.
Selon lui, l’Assemblée des sénateurs n’a adopté aucun des deux rapports sur la dépense de ces fonds. Pourtant, malgré le sénat ne l’a pas voté, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) promet de faire son rapport en janvier 2019. Cependant, le doyen du tribunal civil, sous la pression des leaders de l’opposition politique, a mis un juge de l’instruction pour enquêter.
Il a fait rappeler que plus tard, Le Commissaire du gouvernement près le tribunal de Première instance de Port-au-Prince, Me Clamé-Ocnam Daméus, a aussi de son côté, ouvert une autre enquête parallèle. Sans oublier, le président a révoqué tous les conseillers pour les mettre disponible à la justice. «Comme si tous les conseillers sont vraiment concernés, et aussi comme s’ils ont des immunités, pourtant ils sont tous des justiciables» a mentionné le premier ministre. Et, l’actuel Premier Ministre Jean-Henry Céant, a annoncé, de son côté une autre enquête, en engageant des experts étrangers, tout en faisant des jeudis Pétro, nouvelle plateforme de communication mise en place par le gouvernement devra permettre à la population de juger la volonté de l’exécutif de faire avancer ce dossier.
C’est un véritable «kafouyaj», selon l’homme d’État haïtien, où les haïtiens peuvent aggraver le dossier. «L’existence de l’État est menacé parce que seul le pouvoir de la justice pouvant répondre la question «kot kòb petwokaribe a ? Si Leta a debaba, kesyon sa a pap janm jwenn repons» relate-t-il, tout en demandant, « Est ce que le commissaire a assez de documents pour convoquer les citoyens suspects? Peut-il avoir la capacité de garantir la sécurité de ces invités, au moment nous vivons d’émotions et de passions?».
Evans Paul a présenté le dossier de Pétrocaribe 2 à 2. Selon lui, le premier 2 concerne des gens voulant un bon procès, «L’un, ce sont des gens qui veulent savoir des informations sur les dépenses de ces fonds, et l’autre, ce sont des gens innocents cités cherchant la lumière». La deuxième catégorie de 2, concerne les autres n’ayant pas besoin de procès, «L’un, s’il y’a un procès, leur nom sera complètement découvert, et l’autre, voulant ce dossier reste pour faire des marchandages politiques».
Evans Paul a fait savoir que les autorités de l’État ne doivent pas agir chacun de leur côté dans le dossier PétroCaribe. «L’acte de violence qui s’est déroulé ce 17 Octobre au Pont-Rouge est une honte, une trahison nationale. Il n’y a pas une raison valable pour justifier cette violence au moment de la cérémonie du respect du père de la nation haïtienne», précise-t-il.
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