Lors d’une assemblée du Conseil de sécurité des Nations unies organisée le mercredi 26 avril 2023 à New York, des représentants de plusieurs pays ont discuté sur la détérioration du climat sécuritaire et humanitaire en Haïti.
Lors de cette rencontre, la représentante du secrétaire général des Nations unies en Haïti, Maria Isabel Salvador, à appeller “le conseil à agir immédiatement contre la violence des gangs qui prévaut sur le territoire”.
De l’autre côté, le ministre des Affaires étrangères dominicaines, Roberto Alvarez Gil, a pour sa part qualifié de catastrophique la situation actuelle d’Haïti:
“Le peuple haïtien vit une tragédie qui met en péril son intégrité physique et émotionnelle. La situation est dramatique et catastrophique, alors que ceux qui tirent les ficelles dans le monde n’ont pas encore pris la mesure de la gravité de cette crise. Nous devons reprendre à notre compte l’appel lancé par le I François, qui nous a invités à regarder avec attention la situation en Haïti”, a souligné M. Alvarez.
Pour sa première participation à la tribune des Nations unies comme cheffe du Bureau Intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) et également comme représentante du secrétaire général de cette institution en Haïti, Maria Isabel Salvador a abordé la gravité de la situation.
“La violence terrifiante dans les zones où sévissent les gangs, y compris les violences sexuelles particulièrement contre les femmes et les filles, est emblématique de la terreur qui touche une grande partie de la population d’Haïti, dont près de la moitié (5,2 millions) a en outre besoin d’une aide humanitaire“, a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte, l’ONU ne cesse de tirer la sonnette d’alarme afin d’envoyer une force armée spécialisée internationale pour aider la police à rétablir l’ordre.
“Il faut agir vite avant qu’il ne soit trop tard“, a insisté devant le Conseil le ministre haïtien des Affaires étrangères Jean Victor Généus, jugeant que la sécurité s’était “considérablement détériorée” depuis 48 heures.
Le représentant du Brésil au conseil a déploré l’escalade de la violence des gangs en Haïti et l’échec des autorités de l’État à organiser une réponse adéquate. Pour le Brésil, l’impasse “politique actuelle, associée aux crises humanitaires et sécuritaires, a créé un ” cercle vicieux” en Haïti, dans lequel «une crise renforce l’autre“,a relaté M. Joào Genésio de Almeida Filho.
Photo: El Nuevo Diario
© Tous droits réservés – Groupe Média MAGHAITI 2023