Port-au-Prince, Le 25 novembre 2021._ La révocation de Claude Joseph au poste de ministre des affaires étrangères le mercredi 24 novembre dernier, par le Premier ministre de facto Ariel Henry, a suscité une panoplie de déclarations exprimant de la satisfaction de la part des Dominicains.
Après la sortie de l’arrêté dans le journal officiel le moniteur nommant Jean Victor Genéus comme ministre des affaires étrangères et des cultes à la place de Claude Joseph, plusieurs médias dominicains ont relayé cette information à travers des titres exprimant leur satisfaction.
” Haïti a peut-être ses problèmes, mais il ne veut certainement plus rechercher à évincer Claude Joseph, aujourd’hui l’ancien ministre par intérim d’Haïti. Il y a un dicton qui dit que ” tant donne la goutte dans la pierre, jusqu’à ce qu’elle fasse un trou” l’ancien ministre est passé par son propre trou”, peut-on lire suivant la traduction française dans un tweet de democracia TV.
Des médias comme Diario Libre, Democracia TV s’accentuent dans leurs différentes publications sur la révocation de Claude Joseph. C’est le cas du quotidien Listin diario titrant son article” le ministre haïtien des affaires étrangères hostile tombe.”
À rappeler que l’animosité existant entre Claude Joseph et les autorités dominicaines a débuté publiquement le 1er novembre dernier quand l’ancien chancelier haïtien avait répondu au tweet du président dominicain. Ce dernier avait lancé un SOS concernant la situation gravissime de l’insécurité en Haïti à la communauté internationale. De son côté, Claude Joseph a juste fait son devoir en rappelant à Abinader que le taux de criminalité est à la hausse dans les deux pays partageant l’île à un point que le département américain avait lancé une alerte aux voyageurs.
Par ailleurs, les faits prouvent que le président dominicain se sentait insulté, puisqu’il avait adopté plusieurs mesures à l’encontre des ressortissants haïtiens telles que l’annonce de la suspension du programme spécial de visa pour les étudiants haïtien en RD, l’application de la règle exigeant l’embauche de 80 % de la main d’oeuvre dominicain, l’interdiction aux femmes haïtiennes enceintes de plus de six mois de fouler le sol dominicain ainsi que la déportation massive des haïtiens.
Alors que le défi d’Haïti est de grandir, les écarts persistent contre son honneur, sa fierté et sa dignité. Pourtant ni la République Dominicaine ni son président lui-même, ni qui que ce soit d’autre n’arrive à remplir toutes les conditions d’une exemplarité si “exceptionnelle” comme beaucoup le prétendent.
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