Dans une intervention sur Radio Méga le mardi 6 septembre 2022, l’ancien Sénateur Moïse Jean-Charles a réagi aux menaces de poursuites judiciaires de l’Association Professionnelle des Banques (APB). Dans une note publiée le 2 septembre dernier, l’APB avait condamné les propos tenus par Moïse Jean-Charles lors d’une manifestation à Cap-Haïtien en août dernier, mais l’ancien parlementaire a fait savoir qu’il n’est pas responsable des réactions de la population.
Cette note est le résultat des propos du leader de la plateforme politique Pitit Desalin, qui avait menacé les banques commerciales, lors d’une journée de protestation organisée à Cap-Haïtien, le 22 août 2022. Dans cette note, l’Association Professionnelle des Banques a menacé de poursuivre en justice” tous les auteurs intellectuels et matériels d’actes portant atteinte à l’intégrité des vies de leur personnel et à la sécurité de leurs biens“. Elle a continué pour dire que la violence et la haine ne sont pas les meilleures armes de construction pour notre démocratie.
Dans ses explications, l’homme politique a déclaré qu’il n’est pas responsable des réactions de la population contre les banques. Il a continué pour dire que les banques n’ont pas adopté des mesures de prévention avant d’arriver à ce stade. Cependant, il n’a pas écarté la possibilité de dialoguer, qui pour lui est toujours possible pour le changement.
Moïse Jean-Charles a conseillé aux Banques de ne pas chercher de boucs-émissaires, “ils doivent prendre leur responsabilité. Car, pour lui, la hausse du prix de change est une situation inacceptable, la crise grave que nous vivons doit avoir un leader pour continuer à dénoncer les responsables“, a déclaré l’homme politique.
L’ancien Sénateur a clamé que l’élite et les banques doivent prêter oreille aux différents cris de protestation des leaders ainsi que de la population. Il a estimé que la meilleure façon de les faire entendre raison, est de ” leve kanpe epi mete tout kalite eleman nan leve kanpe a“, a-t-il déclaré.
Dans son intervention, il en a profité pour dire que si la baisse du taux de change n’est pas satisfaisante, si les banques ne donnent pas les dollars dus aux citoyens, s’ils ne retirent pas la taxe de 1.50$ sur les transferts internationaux, si la rareté du carburant persiste, si l’insécurité continue de battre son plein, si les agents douaniers ne cessent de brutaliser la population, et en fin si le premier ministre ne démissionne pas, qu’il n’est pas responsable de ce qui arrivera dans le pays dans les jours à venir.
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