Depuis la relance de la mobilisation pour exiger le départ du président Jovenel Moïse, il y a tantôt cinq semaines, de nombreuses personnes dont des adolescents ont été tués, constate Mag Haiti.
Au cours des deux dernières semaines, nombreux sont les adolescents qui participent ou assistent à ces mouvements de protestation aux côtés des femmes et des adultes. En 16 jours, au moins trois jeunes de 16 ans ont été tués par balles en marge ou pendant les manifestations.
Cashmir Bien-Aimé dit Tachmy (16 ans) a été abattu le jeudi 17 octobre dans la commune de Léogane. Selon les premiers éléments d’information disponibles, cet adolescent aurait trouvé la mort, au moment où une vive tension régnait dans la cité d‘Anacaona lors de la manifestation organisée à l’occasion du 213e anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, le père de l’indépendance.
Les forces de l’ordre faisaient usage de gaz lacrymogène et balles réelles pour disperser la foule qui ripostaient avec des jets de pierres.
En colère, les protestataires ont brulé une partie du local logeant la Radio Excellence FM, appartenant au député Jean Wilson Hyppolite (proche de l’exécutif). Ils ont aussi mis le feu au sous-commissariat et au tribunal de paix de cette commune du département de l’ouest.
Emmanuel François dit Joubert (16 ans) a lui, été abattu dans sa résidence en marge d’une manifestation de l’opposition la semaine dernière (le vendredi 11 octobre) à Portail-Guêpe, dans la ville de Saint-Marc (dans l’Artibonite).
Des riverains accusent des agents de la Brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS) de l’avoir abattu au moment où ils tentaient de disperser la foule par des tirs sporadiques à balles réelles, selon des témoins.
Les funérailles de l’adolescent chantées, le jeudi 17 octobre, se sont terminées en une manifestation au cours de laquelle les proches du jeune défunt réclamaient justice et réparation.
Avec le corps sans vie du jeune Emmanuel François, les protestataires ont parcouru plusieurs rues de la cité de Nissage Saget.
Il y a aussi, Maxon Pierre, (16 ans) qui avait rendu l’âme à l’hôpital de l’université d’Etat d’Haïti le 9 octobre dernier. Il avait été atteint de quatre projectiles, en marge d’une manifestation de l’opposition à Delmas.
Les proches de la victime ont pointé du doigt les agents de la PNH, qui selon eux avaient tiré à bout portant sur le jeune garçon pendant qu’il participait à une manifestation pour réclamer la démission du président Jovenel Moïse.
Rappelons que les funérailles de Maxon Pierre, ont été chantées au Champ de Mars, le mardi 15 octobre dernier en même temps que deux autres personnes présentées comme des militants de l’opposition abattu lors des mouvements de protestation.
Ces obsèques s’étaient terminées dans un climat tendu. Des agents de l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN) avaient été accusés d’avoir ouvert le feu sur les personnes qui participaient à la cérémonie pour laisser passer le cortège du président Jovenel Moise, se rendant alors au Palais national.
Abonnez-vous à notre chaîne YouTube: https://www.youtube.com/c/maghaiti?sub_confirmation=1&gl=CO&hl=es-419
© Tous droits réservés – Groupe MagHaiti 2019