Le Président de la République, Jovenel Moïse, dit comprendre, les inquiétudes de la communauté internationale par rapport au decret du 26 novembre 2020, créant l’Agence nationale de l’intelligence, le 14 décembre 2020, lors de son passage dans le département du Nord-est.
Jovenel Moïse a fait remarquer que ce décret a tellement de force qu’il projette l’image que celui qui le prend aurait l’intention dictatoriale. Il soutient qu’Haïti a droit à son service d’intelligence car la République Dominicaine, les Etats-Unis ou encore la France ont eux aussi des services d’intelligence.
Le Palais national, la Primature, le Ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales, le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique et la Police nationale d’Haïti ont tous un service d’intelligence.
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Par ailleurs, en guise de réponse aux différentes critiques dont ce décret fait l’objet, notamment de la part la communauté internationale, le secrétaire général des ministres, Renald Luberice, a tenté de recadrer les pays formant le Core Group, dans un tweet. « Nous avons assez vu, assez vécu. De nos amis nous pouvons recevoir des conseils mais point de leçon à recevoir. Toutes les leçons du passé ont été néfastes. Si vous en doutez encore, admirez-en les actuels résultats.
Alors que, le premier ministre pour sa part, dit « j’ai pris connaissance du communiqué du Core Group. Je reste persuadé que le Core Group continuera à nous aider de manière à mettre fin aux exactions des groupes armés qui sèment l’insécurité, la terreur, le deuil dans leur famille. Ces agissements et comportements empêchent les autorités haïtiennes de travailler pour une meilleure performance en matière de droits humains, et permettre à Haïti de jouer pleinement son rôle dans le concert des nations. »
À signaler que dans le décret portant sur le renforcement de la sécurité publique publié le 26 novembre 2020 dans le journal officiel de la république Le Moniteur, le président Jovenel Moïse et le gouvernement qualifient d’actes de terrorisme des actes comme l’enlèvement, la séquestration, la dégradation, détérioration de biens publics ou privés, l’installation de barricades sur la voie publique, des conseils considérés comme favorables à un groupe terroriste, des policiers inactifs face à des actes répréhensibles. Les coupables risquent entre 30 et 50 ans de prison et une amende de deux millions à deux cent millions de gourde.
Toutefois, Guichard Doré, a signalé, lors de son intervention sur les ondes de la radio Magic9, le lundi 15 décembre 2020, que le gouvernement est ouvert aux critiques.