Un rapport du Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) s’intéressant particulièrement à cette catégorie (défenseurs des droits humains) dans le contexte de cette crise profonde à laquelle le pays est confronté, vient d’être publié ce début de novembre, a-t-on appris.
Selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH), de février à septembre 2019, au moins cent-soixante-neuf (169) personnes ont été tuées, dont cent-sept (107) par balles, des centaines blessées et quelques disparus.
De ce nombre de victimes, Les défenseurs des droits humains dont l’essentiel de la mission consiste à dénoncer la violation de ces droits et à promouvoir leur respect, pâtissent de ces agissements néfastes. En effet, pour l’année 2019, deux (2) défenseurs ont été tués ; deux (2) blessés par balles et d’autres armes ; au moins sept (7) agressés physiquement et verbalement, recevant des menaces de mort.
« La crise politique qui sévit en Haïti depuis environ un an avec des conséquences désastreuses au plan socio-économique et sur les conditions de vie et d’existence de la population, porte atteinte, particulièrement, au droit à la vie, à l’intégrité physique et morale de nombreux citoyens », a constaté le CARDH.
Le CARDH fait les recommandations suivantes :
▪Faire la promotion de la Déclaration sur les groupes et organes de la société afin de promouvoir et de protéger les droits humains et les libertés fondamentales universellement reconnus ;
▪Etablir une table sectorielle avec les trois pouvoirs ainsi que les autorités locales et des représentants de la société civile ;
▪Adopter une loi sur la protection des défenseurs des droits humains, conformément à la Déclaration sur les défenseurs des droits humains;
▪Elaborer et appliquer un programme d’éducation civique autour du travail de défenseurs des droits humains;
▪Appliquer les recommandations du Conseil des droits humains (EPU) et celles des organes de traités et des procédures spéciales, particulièrement celles du Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits humains.
Selon le CARDH, les militants des droits humains en Haïti doivent être considérés comme une catégorie vulnérable, surtout en raison de l’incompréhension de la nature de leur travail par les autorités et de l’impunité qui prédomine en Haïti.
© Tous droits réservés – Groupe MagHaiti 2019