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Home Société

Gonaïves: comment le secteur du transport en commun fait pour résister à la crise du carburant?

Mag Haiti by Mag Haiti
October 11, 2022
in Société
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Gonaïves: comment le secteur du transport en commun fait pour résister à la crise du carburant?

Depuis plus d’un mois, la ville des Gonaïves, tout comme plusieurs villes d’Haïti, subit les conséquences du “Pays Lock“. Ces manifestations qui se sont intensifiées dans tout le pays, ont été provoquées par l’annonce de l’arrêt des subventions du carburant par l’Etat haïtien. Cependant, malgré une baisse des activités dues à la crise du carburant, le secteur du transport en commun résiste. Ce qui nous pousse à interroger certains chauffeurs sur leur méthode de ravitaillement à un moment où toutes les pompes à essence de la ville sont fermées.

Dès qu’une trêve est observée, ils reprennent du service. Ces dernières semaines, les chauffeurs de tap-tap et les conducteurs de taxi-motos ne travaillent que du vendredi au dimanche, qui sont les 3 jours de “pause” observés par les protestataires dans la cité de Jacques Stephen Alexis. Cette “stratégie” devrait permettre à la population de vaquer à certaines occupations comme aller au marché, à la banque et à l’église.

Durant cette période, le silence qui s’établit depuis plusieurs jours sur la route nationale numéro 1 est troublé par le ronronnement des véhicules. Les chauffeurs qui ne vivent que de leur véhicule s’activent et font tout pour gagner “l’argent de la semaine“. Toutefois, il est de plus en plus difficile pour eux de trouver une goutte d’essence, même à un prix exorbitant.

“Il y a deux semaines de cela, j’ai dû aller jusqu’à Ennery pour faire le plein”, confie Marc, chauffeur de Tap-Tap depuis environ 3 ans. Sa façon de le prononcer en créole, “M fè chay mwen” peut laisser croire qu’il a pu trouver la quantité de carburant espérée, et pourtant, 4 gallons de 4 litres chacun suffit à faire son bonheur. “De nos jours, le carburant est aussi important que la cocaïne. Plus c’est rare, plus c’est cher“, dit il, laissant apparaître un rictus.

Ce vendredi matin, Marc n’a pas sorti sa voiture. Même s’il y a encore quelques branches d’arbres et des tessons de bouteille sur la route, le secteur du transport fonctionne tant bien que mal. “Ça, c’est ma stratégie. Avec ce que j’ai comme carburant, je ne sors que le samedi et le dimanche, jours où je suis sûr d’avoir plus de passagers“, explique notre interlocuteur.

Marc habite à Gattreau, très loin du centre-ville. Grâce à lui, nous avons pu rencontrer Rosemond, son ami, qui est lui aussi chauffeur de Tap-Tap. On a dû marcher quelques minutes sous un soleil de plomb pour le rencontrer. Après avoir toqué pendant près d’une minute à la porte, il vient nous ouvrir. Son étonnement trahit son sourire amical à Marc ; il n’attendait pas la visite de ce dernier, encore moins celle d’un journaliste. Après avoir été mis au courant du pourquoi de notre présence, il a mis trois chaises au fond de la cour. Ses premiers mots étaient : “Il faut que je laisse ce pays une fois pour toutes”.

Rosemond nous explique qu’il vient de rentrer après avoir passé plusieurs heures dans la rue. “Lari a blanch. Après des allers-retours, je n’ai même pas un quart de l’argent que j’ai dépensé pour trouver le carburant”, dit-il. Grâce à un ami à lui qui pratiquait la vente illicite de carburant, il a pu acheter 3 gallons. “En temps normal, je ne dépense que 750 gourdes pour 3 gallons d’essence, mais à cause de la crise, j’ai dû sortir la modique somme de 7 500 gourdes“, déplore le chauffeur.

Jimmy, un chauffeur de Taxi moto, ne travaille plus depuis deux jours. Il conserve le peu de carburant qu’il lui reste pour les cas urgents. “Ma femme attend un enfant. Les médecins disent qu’elle doit accoucher le mois prochain. Je laisse la moto au repos au cas où il y aurait un imprévu“, explique-t-il. Très prévoyant, Jimmy ne veut pas reprendre du service tant qu’il ne trouve pas une quantité suffisante de carburant. “J’avais un client qui stockait du carburant chez lui, mais ça fait une semaine qu’il est à sec“, confie Jimmy.

Aux Gonaïves, même le secteur du marché noir, alors dernier recours des propriétaires de véhicules, prend des coups. Sur les routes, on ne voit plus ces fameux gallons de couleur jaune, qui représentaient aux yeux de l’Haïtien plus qu’un simple récipient. Dans les moments de crise, ils sont devenus des accessoires de mode.

Une jeune femme que l’on surnomme Sandrine, pratique la vente illicite de carburant depuis 2019. À chaque fois qu’il y a une rareté de carburant, la fameuse Sandrine fait son apparition sur les trottoirs, mais depuis plusieurs semaines sa principale source de revenus est tombée à l’eau. “Je ne trouve plus rien. J’ai l’impression qu’il n’y a plus une goutte de carburant dans la ville. Pour moi, c’est du jamais-vu“, déplore Sandrine.

Depuis le 11 septembre 2022, la ville des Gonaïves est l’un des foyers de résistance contre le gouvernement dirigé par Ariel Henry. Pour les manifestants, le mot d’ordre est clair : “Ariel Henry doit partir”. Pendant ce temps, la Cité de l’indépendance est paralysée. Les axes routiers ne sont praticables que durant les trois jours de trêve.

© Tous droits réservés – Groupe Média MAGHAITI 2022

 

Marckenley Elie

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