En 2018, au mois de février pour être précis, il a pris l’initiative de fonder un média révolutionnaire afin de pallier un problème précis : le manque de contenus originaux dans le paysage médiatique haïtien. En près de 4 ans, malgré les embûches, le jeune Fincy Pierre avait réussi l’impensable avec Balistrad. MagHaïti a pu discuter avec ce jeune crucien qui a toujours voulu révolutionner le secteur médiatique.
Son but est de proposer des contenus originaux dans le paysage médiatique haïtien avec un site web répondant aux exigences de l’heure. Il opte pour un journalisme responsable. Tout d’abord, l’idée de créer Balistrad était venue à un moment où il voyait que la presse en ligne en Haïti doit se faire différemment.
“L’histoire a commencé après que j’ai créé mon premier site web personnel. À l’époque, c’était une page Web. Ce que je ne trouve pas vraiment suffisant, car je voulais aussi y poster mes articles de blog. Fin 2017, environ un an plus tard, je me suis dit qu’il fallait que je publie sérieusement du contenu qui soit plus utile à la communauté”, nous explique Fincy.
Après mûre réflexion, le jeune homme a appelé un de ses frères et lui a parlé de l’idée de créer un journal en ligne. “Il s’est rapidement intéressé. Depuis lors, nous avons commencé à travailler sur le plan. Il faut dire que c’était un processus qui n’a pas duré trop longtemps, puisque, d’une certaine manière, j’ai des compétences en création de logo et en web design. Ce qui était vraiment difficile, c’était de trouver un nom pour le média”, poursuit-il.
Ils étaient 4 frères à l’époque, assis l’un à côté de l’autre, proposant à tour de rôle des noms. Pour eux, l’idée était de trouver un nom simple, facile, original et disponible pour le domaine du site web et sur les réseaux sociaux pour un nom d’utilisateur unique. “Jusqu’à ce que nous nous arrêtions sur Balistrad. Début 2018, site web déjà en ligne, logo déjà créé, tous les pseudos déjà repérés… Et voilà ! Premier objectif atteint ! Le 11 février 2018, nous avons lancé Balistrad. En mars de la même année, nous formons notre première équipe et publions notre premier article”.
Expliqué comme ça, le processus de création parait simple. Et pourtant, les difficultés n’avaient pas tardé à se présenter. “Les difficultés étaient principalement liées au processus d’enregistrement légal de Balistrad, compte tenu de la situation dans laquelle le pays se trouve à ce sujet. Et aussi des difficultés avec les corrections des textes qui ne pouvaient pas être publiées à temps, puisqu’à cette époque, nous recevions un nombre important de textes par jour et n’avions pas assez de correcteurs qui pouvaient faire face à la situation”, confie Fincy Pierre.
Balistrad compte 3 600 followers sur Facebook. Interrogé sur les projets du média pour les années à venir, Fincy Pierre s’est exprimé en ces termes : “Outre le Blog que Balistrad a lancé en 2020, le média n’a pas vraiment de projet ciblé pour le moment. Cependant, des projets seront assurément en cours dans un futur proche”.
Reconnaissant, Fincy Pierre explique que la plupart de ses collaborateurs sont formés en journalisme. Certains ont par ailleurs des formations en sciences juridiques, en linguistique et en sociologie.
Fincy Pierre est né dans une famille de 7 enfants, dont deux sœurs aînées et 4 petits frères. Originaire de la Croix-des-Bouquets, il a fait ses études primaires à l’École Notre Dame de l’Espoir, ses études secondaires au Collège Aux Jours Heureux. Alors que ses parents voulaient qu’il embrasse une carrière en médecine, il a choisi d’étudier l’administration. Il a étudié la Gestion des Institutions Financières à l’Université Quisqueya. Fincy a parallèlement étudié, la Communication, les techniques de gestion des médias sociaux, l’anglais à Olesty English Academy (OEA), et a entamé la théologie à la Fondation Cœur pour Haïti.
Interrogé sur ses aspirations, il s’est exprimé en ces termes : “Ma jeunesse a été bercée dans le volontariat. J’ai été membre de plusieurs associations et organisations socio-culturelles, tant dans ma communauté que dans d’autres sphères de la vie sociale. Par ailleurs, j’ai participé à plusieurs séminaires sous l’égide de l’organisation Plan International Haïti, que ce soit en Droit de l’enfance ou sur les violences basées sur la Femme. Je crois en une Haïti meilleure. Je fais partie de ses jeunes Haïtiens qui veulent contribuer à une société forte”.
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