Le mardi 7 mars 2023, trois Haïtiennes ont uni leurs voix pour dénoncer les violations des droits de la femme, la veille du 8 mars. “Femme”, voilà le titre de ce projet signé Encre d’Or, Négresse Colas et Ruth DHVA, et qui pose le problème de l’inégalité des genres, à un moment où les droits de la femme sont bafoués.
D’entrée de jeu, la slameuse Négresse Colas de son vrai nom Manicheca Colas, dénonce les exigences auxquelles les femmes font face dans la société. Disons dans toutes les sociétés.
“Pas trop grosse, pas trop mince, ah trop de poils, sexy ok mais pas trop. Intelligente ok, mais pas trop. Rêve pas trop grand. Et tes enfants ? Ris pas trop, parle pas trop. Enfin, vis pas trop”.
Haitiennes oui. Mais la nationalité n’est pas une raison pour refuser de chanter pour le respect des droits de toutes les femmes. Afghanes non, mais le sexisme et la misogynie sont tellement ancrés dans ce pays que le trio n’a pas oublié de plaider pour elles.
“Je suis cette femme en Afghanistan dont on ne voit pas le visage. Celle qui veut s’intégrer en politique, mais qu’on bloque au passage. Et celle qui se fait tuer sur la place publique parce qu’elle refuse un mariage forcé…“, dénonce Encre d’Or.
“Femme, cette créature dont la force est majeure, qui encaisse, supporte tout, mais c’est elle l’être faible. Celle réputée pour trop parler, mais que l’on a appris à se taire sous les serres du carcan du patriarcat. Mais aujourd’hui, je hurle, je crie, je me libère de cet étau parce que trop longtemps, j’ai été et je suis encore invisibilisée, harcelée…”, déplore RUTH DHVA.
Une étude publiée par ONUDC et ONU Femmes montre qu’en 2021, chaque heure en moyenne plus de cinq femmes ou filles ont été tuées par un membre de leur propre entourage. Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, Encre d’Or, Négresse Colas et Ruth DHVA rappellent à quel point il reste beaucoup à faire pour que l’égalité femme-homme soit possible.
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