Sous les ordres du président Luis Abinader, 60 204 Haïtiens sont déjà rapatriés en Haïti, d’après les données communiquées par le journal Listín Diario. Certains Haïtiens vivants actuellement en République Dominicaine prennent peur, et se cachent, ils sont même obligés de s’enfermer pour échapper aux agents de l’immigration.
Selon le témoignage de plusieurs Haïtiens en terre dominicaine, être en règle ou pas avec le processus migratoire, tous sont ciblés. “Nous sommes ici emprisonnés, vous avez peur de partir parce que, que vous ayez les papiers ou non, ils prennent tout le monde“, selon la déclaration de Maxi Belbal, une source citée par le Listín Diario.
Parallèlement, le directeur général de la Migration, Venancio Alcàntara a affirmé que cette opération vise seulement ceux (sans distinction de nationalité) qui ne sont pas en règle avec les conditions migratoires.”Nous devons nous conformer aux lois et aux règlements, pour lesquels nous réitérons que toute personne qui se trouve dans le pays dans des conditions irrégulières sera rapatriée sans distinction de nationalité”, a-t-il souligné.
Pour consolider la démarche de l’expulsion des Haïtiens, des visites ont été effectuées dans les rues de la capitale, et d’après les responsables de ce service, les concernés se cachent. “Depuis hier une visite dans les secteurs de la capitale à la recherche d’Haïtiens ne semblait pas être une tâche facile alors qu’eux-mêmes signalent que, malgré leur documentation à jour, ils se cachent”, d’après ce qu’a affirmé le journal dominicain.
Désormais, à cause de cette opération de recherche des étrangers qui vivent illégalement en République Dominicaine, les Haïtiens vivants les quartiers comme : Los Ríos, Herrera, la Ciénaga, los Grandules sont sous pression.
Par ailleurs, ces Haïtiens semblent être réticents par rapport à la crise multidimensionnelle qui s’aggrave de jours en jour en Haïti. “Dans mon pays, vous ne pouvez pas vivre. Les mêmes haïtiens s’entre-tuent, nous n’avons pas de président, il n’y a pas d’ordre“, a déclaré au journal William Nezil, qui lui-même n’est pas contre le rapatriement de ceux qui sont illégaux.
Malgré le fait que le haut-commissaire de l’Organisation des Nations-Unies, Volker Tuck a demandé aux autorités dominicaines de cesser l’expulsion massive des Haïtiens, le processus n’a pas été pour autant interrompu en République Dominicaine. Le président dominicain continue à défendre sa cause, ainsi, il soutient le fait que son pays n’est pas en condition de supporter le poids que représente Haïti pour eux.
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