La sélection nationale de football après sa participation au tournoi de la Coupe D’or (Gold Cup) 2019, a rendu fiers les millions d’Haïtiens de la planète. Pour une fois, Haïti a rayonné sur l’échiquier mondial en Une non pour remporter le palme dans un rapport de pays les plus corrompus dans le monde ni pour des manifestations violentes traduisant l’insatisfaction ou même la frustration d’un citoyen haïtien. Grâce à ces quatre (4) matches disputés avec hardiesse contre respectivement les Bermudes, le Nicaragua, le Costa Rica et le Canada où nous en sommes sortis victorieux, la joie a pris le dessus sur tout ce qui brûle du dedans de l’Haïtien ces derniers temps.
Face au Mexique et cet abus inqualifiable d’un arbitre Qatari au onze national, tout Haïtien s’est investi de son esprit tiré de l’ancêtre Dessalines. Haïti, ne serait-ce ce pénalty litigieux, avait toute sa chance de jouer pour une toute première fois dans ce nouveau format une finale de la Gold Cup. Malheureusement, notre rêve de nous voir jouer cette finale nous a été ôté.
À quand, un autre moment de fierté et de sympathies communes à un élément de ralliement comme les Grenadiers de la Gold Cup 2019? Sortis du ciel et sous les nuages où nous ont mis la sélection nationale, la réalité revient avec plus d’accuité. Reprise du même train train quotidien. Le pays ne marche pas. Les jeunes respirent le désespoir. Catastrophe environnemental. Tueries ici et là dans les quartiers populaires et dans artères sous contrôles des bandits. Crise economico-politique.
Dire qu’on pouvait tout oublier dans chaque 90 minutes d’un match de nos Grenadiers était bien possible, le pays l’a vécu. Parier tout l’avenir dun peuple sur des matches de foot reste impossible. Nous avons gouté à la gloire de nos héros Grenadiers. Nous redescendons du coup sur terre par leur élimination à nos honteuses et fâcheuses viscissitudes d’une vie en tant qu’Haïtien en 2019.
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