Port-au-Prince, le 13 mars 2021._ Hier, la nation s’est réveillée en état de choc après le drame qui s’est déroulé à Village de Dieu, au cours duquel au moins 3 policiers ont été lâchement assassinés, lynchés et près d’une dizaine d’autres ont été hospitalisés, suite à une énième opération pompier de la PNH, diligentée par le commandant en chef Léon Charles.
Les images qui circulent sur les réseaux sociaux, capturées par les bandits aux moments de leur forfait sont terribles. La grande majorité des personnes qui regardaient ces vidéos ont versé des larmes, en voyant ces jeunes policiers se faire massacrer par des hommes lourdement armées qui ont pris le contrôle de l’entrée sud de Port-au-Prince depuis quelques années. C’est un drame sans précédent, une action que notre rédaction qualifie “d’acte terroriste contre la République“.
Si les réseaux sociaux parlent de deux ou trois morts dans le camps de la Police Nationale d’Haïti (PNH), l’ancien chef de cette institution présente cinq (5) noms d’ex policiers qui ont péri dans ce massacre. Il s’agirait de Standley Eugène, Ariel Poulard, Georges Renoit, Alexis Georges Vivender et Desilus Wislet.
Les criminels ont saisi des armes de guerre parmi elles une arme de Calibre M60 et M50, qui peut atteindre des hélicoptère et des avions, ainsi qu’un char blindé et d’autres munitions qui vont renforcer la capacité de cette cellule terroriste.
24 heures après ce drame, aucune démission n’a été constatée au niveau du Haut État de l’institution policière ou du gouvernement. Le président de facto qui prononçait de beaux mots au moment du drame, a annoncé des mesures drastiques, comme d’habitude. En ignorant que la Police Nationale d’Haïti n’est ni équipée ni préparée pour ce genre d’intervention. C’est un dossier qui devrait être géré par les forces armées d’Haïti (FAD’H), avec appui aérien pour déloger les terroristes, lors d’une opération bien planifiée pour minimiser les dommages collatérales. Si l’armée était réellement en activité!
Sous le règne du régime PHTK II, les politiciens ont démonté pièce par pièce l’institution policière, qui représentait la dernière institution républicaine à fonctionner dans une lieur de normalité. Confrontés quotidiennement aux mauvais traitements, les frères d’armes (policiers et militaires) n’ont pas cessé de s’affronter entre eux. Mais aujourd’hui, cette attaque terroriste contre la Police Nationale d’Haïti (PNH) doit servir de médicament pour cicatriser les anciennes plaies pour enfin lutter concrètement contre le banditisme.
Comme les proches des victimes, la nation toute entière pleure le départ de ces jeunes policiers qui ont servi de martyr à notre cause, afin de voir une autre Haïti dans un futur proche. En faisant notre deuil, nous sommes aussi dans l’attente de réactions concrètes à court et à long terme. Nous attendons aussi les réactions des organisations des droits humains, et de tous les autres secteurs clés de la société civile.
Condoléances aux proches des victimes! Condoléances à la PNH!
Partons en guerre contre l’insécurité et la corruption!
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