L’État haïtien est bloqué. Le système ne plait plus aux citoyens. Il est à casser. Quatre (4) années environ après que nous ayons fait choix de dignitaires à tous les niveaux par les urnes pour tous les postes à pourvoir, le constat est triste. En effet, nos élus des collectivités territoriales comme ceux du législatif et de l’exécutif ont failli. Ces derniers ont tout simplement échoué. Interrogeons-nous les faits! À quoi le peuple peut-il se référer comme une section communale ou une commune bien gérée par les élus en place? La note publiée par la Fédération Nationale des Maires Haïtiens (FENAMH) sur la crise actuelle a fait, sans langue de bois, ressortir l’état d’un pays désastreux dans sa gouvernance.
Au parlement, qu’y avait-il à se mettre sous les dents de positif au cours des quatre (4) dernières années? Un parlement plus en vacances qu’au travail. Des députés et sénateurs qui ont confondu leurs attributions constitutionnelles dans des connivences avec l’exécutif présidentiel. L’épisode de l’ex-Premier Ministre Jean Henry Céant ayant reçu un vote de censure par une séance avec une centaine de députés environ présents alors qu’il était dans la salle de séance du Sénat témoigne d’une anomalie grave dans un même pouvoir. Le Sénat de la République, plus récemment, n’a pas pu tenir à deux reprises une séance de ratification d’un Premier Ministre. Le débat interminable n’a pas su faire place à la logique et la force a été utilisée et s’est imposée. Deux petits exemples sur le parlement qui démontrent son agonie et son inutilité quasiment. À cela, il faudrait ajouter d’autres notamment l’improductivité des deux chambres tandis que d’autres des secteurs vitaux attendent des lois pour avancer.
Que dire du président haïtien également élu en 2016 et installé le 7 février 2017? Le Président de la République comme le premier des dépositaires de la souveraineté nationale a balbutié. Les promesses de campagne n’ont pas été accomplies. L’amateurisme a caractérisé les faits et gestes du président élu deux ans et quelques mois après son installation à la tête de l’État.
Ainsi, notre analyse succincte et très restreinte nous fait croire que les élections de 2015 et 2016 n’ont rien apporté de bonheur au peuple haïtien. Nous avions élu des jouisseurs, incompétents, incapables, amateurs et insouciants pour la plupart à la cause noble de servir l’État. Pour paraphraser en partie un fragment dans la note de l’un des secteurs dans sa position dans la conjoncture, nos derniers élus constituent le problème et ne font nullement partie de la solution.
© Tous droits réservés – Groupe MagHaiti 2019