Le 13 novembre 2018 marquera d’un encre indélébile la vie des nouveaux-nés, des adolescents, des jeunes, des femmes enceintes avec douleur d’accouchement et de toutes les couches de la population de ce vaste bidonville de la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
Plusieurs dizaines de personnes ont été mises à mort par armes blanches, par balles et laissées sur des tas d’immondices. L’information a trainé comme un baril de poudre à travers les nouveaux médias sociaux. Pour une fois, les riverains des bidonvilles ne crieraient pas seuls car les internautes qui ont visualisé ces images tristes et pitoyables vont se pactiser en larmes avec La Saline.
À la vérité, 13 novembre 2018 est la nième fois que les droits fondamentaux de la personne dont le droit crucial de vie des gens vivant dans les ghettos et la Saline précisement allaient être bafoués. Y a-t-il un droit de l’homme pour telle zone et un autre pour telle autre zone?
Dans les différents quartiers de La Saline, la population peine à vivre. Insalubrité, promiscuité, insécurité, chomage, etc. Aucun des services sociaux de bases n’y arrive. Pas de vie, pas de survie. Ainsi, le massacre du 13 novembre 2018 va-t-il être ajouté au lot de vivotement des citoyens?
Dans tout autre pays, pour une tuerie pareille, on aurait recours à un système policier et judiciaire apte à fournir les détails dans quelques heures. Des informations précises sur les auteurs, co-auteurs, complices et autres alliés impliqués seraient disponibles. Avis de recherche et garanti de sécurité apparaitraient comme panacé. Hélas! Haïti n’est pas cet État!
C’est dans la Presse que le gouvernement via une note laconique du Bureau du Secrétaire d’État à la Sécurité Publique communique avec les mêmes mots de condamnation et d’appel. Ces mots qui nous reviennent à chaque fois que l’État a défailli à ses responsabilités.
Au massacre de La Saline, l’État est complice. Qui veille sur nous autres de la population quand nous sommeillons ou vaquons à nos activités? Qui a ce droit dans la Démocratie?
Au massacre de La Saline, l’État en est l’Auteur et le Co-auteur. Paradoxalement, le rapport d’un organisme de défense des droits humains fait mention de l’un de ceux qui sèment le deuil à La Saline travaillerait sous coupole d’un haut gradé de l’Exécutif dans l’Ouest. Associer un délinquant à son service lors qu’on est un homme d’État indique votre niveau de délinquance à vous.
En fin, soit parce que l’État n’a pas considéré La Saline comme une partie de territoire avec des besoins à satisfaire ou soit des serviteurs de cet État œuvrent dans des associations criminelles, il est coupable. Faudrait-on un massacre de plus pour interpeller l’État? L’arrêter ou le Juger? Massacre, génocide ou acte terroriste, il en a bien eu lieu à La Saline. Que les coupables payent pour leurs actes!
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