D’une manière générale et théorique, la migration humaine se définit comme étant le déplacement de personnes d’un lieu dans un autre, en particulier d’un pays (émigration) dans un autre (immigration) pour des raisons politiques, sociales, économiques ou personnelles, et qui est le fait soit d’une population entière, soit d’individus s’intégrant dans un phénomène de société plus large.
Même si un décompte gouvernemental ne s’effectue pas régulièrement mais nous savons que nous disposons de plus d’un million de personnes environ immigrants dans des pays étrangers. Les conditions qui leur poussent à aller s’établir ailleurs sont multiples. Certaines fois, l’exil pour un haïtien est considéré comme un impératif pour les jeunes familles, de jeunes diplômés et en situation de chômages inquiétante.A quel prix s’immigrer en terre étrangère ? Que vivent les immigrants illégaux ? Comment créer un climat qui puisse les aider à vivre et à réussir ici dans leur pays d’orginie? Tant de questions auxquelles un débat sur le phénomène migratoire peut donner lieu.
L’année 2019 a démarré avec une nouvelle pas trop réjouissante pour le pays. Cent cinquante-huit (158) réfugiés haïtiens illégalement résidés sur les îles des Bahamas sont expulsés. La force de défense militaire bahaméenne a confirmé la nouvelle. Un rapport non officiel mettant au jour au cours des premiers jours de cette année 2019 ses statistiques migratoires indiquent que soixante pourcent (60)% des étrangers en République dominicaine sont des haïtiens. La plupart de nos ressortissants contenus dans ce chiffre ne dispose pas de papiers. Ils vivent illégalement sur le territoire dominicain et sont menacés d’expulsion de temps à autre.
Cette dernière décennie , un flux constant de migration en Amérique du Sud notamment de nos jeunes désespérés s’observe. Des centaines de milliers de ressortissants haïtiens se sont établis au Chili. Un problème de trop pour ce pays sud-américain qui s’apprête à emprunter la voie du développement. Comme conséquence de cette explosion migratoire en Amérique du Sud et au chili en particulier, des mesures légales plus exclusives sont adoptées. L’haïtien qui entrait seulement avec son passeport et une réservation d’hôtel se voit exiger des garanties supplémentaires pour voyager au chili. De plus, le sous-emploi a permis à l’Etat chilien de retourner les haïtiens qui le souhaitent dans leur pays sans frais avec une signature de ne penser revenir au chili qu’après neuf(9) ans.Ainsi, des centaines de nos concitoyens haïtiens partis des années en conquête d’un mieux être sont revenus au bercail selon cette procédure.
Dans la zone sud-américaine, nos ressortissants convoitent des débouchées vers le Mexique pour ensuite arriver à l’Eldorado Américain. Certains sont morts au cours de leur périple , d’autres sont emprisonnés et déportés. Aux Etats-Unis, les bénéficiaires du Temporary Protected Status (TPS), statut particulier réservés aux ressortissants haïtiens après le 12 janvier 2010 arrive au terme. Les autorités américaines et Donald Trump n’entendent renouveler le TPS. Les centaines haïtiens bénéficiaires du TPS sont sur le qui-vive avec ce statut qui, depuis quelques temps, se renouvelle de mois en mois. Une déportation massive éventuellement est évidente.
La République dominicaine premier bastion pour les immigrants haïtiens a depuis 2013 tenté par un arrêt d’enlever la nationalité à des générations. Fin 2018, les dominicains ont réédité en refusant de signer le pacte mondial sur la migration. Des observateurs expliquent ce refus par le rapport de voisinage les liant à Haiti. Ainsi, le thermomètre de déportations des illégaux haïtiens en République dominicaine vers leur patrie d’origine.
Que d’histoires blessantes aux gens qui s’évertuent courtoisement d’aller chercher un mieux-être ailleurs. Ils ne vivent pas une seconde après s’être exilés par la vie difficile en quête d’un statut sans lequel ils risquent d’être des immigrants illégaux pourchassés par les autorités d’immigration. Une image qui agonise une fois de plus, une fois de trop notre âme comme peuple. Notre histoire de nation libre et indépendante ne peut qu’être souillée par ces calamités existentielles que traversent bon nombre de nos compatriotes.
Le dernier cas répugnant en date, c’est le canada qui, depuis des années, où des haïtiens ne remplissant les conditions pour avoir une résidence permanente sont perçus comme des illégaux . Yama Laurent, une fierté nationale de 2018 même avec sa mention excellente dans un concours de chanson canadienne en est l’exemple. Cette haïtienne d’origine n’a pas su se retirer du lot d’immigrants a vu sa demande d’asile lui permettant d’avoir une résidence permanente dans le pays a été rejetée. Yama Laurent s’est imposée dans la société canadienne, dirait t-on. Nous avions été tous éblouis par sa performance au concours “La Voix” et c’est pas suffisant pour l’octroi d’une résidence permanente. Elle est menacée de déportation.
La migration rappétisse encore plus notre pays historique mondialement. Elle frappe notre âme et déboussole nos entrailles. Elle incite ou doit inciter à la création d’un pays où il ferait beau de vivre. Que les dirigeants en fasse cas!
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