8 ans de règne, 8 ans de gaspillage, 8 ans de politicaillerie et de corruption, c’est le lourd bilan des années de gouvernances du régime des Tèt kale. Après les 5 années du mandat de Michel Joseph Martelly et de ses gouvernements qui ont dilapidé les fonds du trésor public, a succédé son héritier et apprenti dictateur Jovenel Moïse qui déplace les pions, étape par étape pour conserver le pouvoir et imposer au peuple haïtien une dictature.
Tout d’abord, le régime “Tèt Kale 2” a joué pieds et mains pour provoquer la caducité de la 50e législature, le 2e lundi du mois de janvier 2020. Malgré une complicité aveugle de la chambre basse, le clan de Jovenel Moise a jugé bon d’écarter le parlement à cause de quelques opposants au Sénat qui dénonçaient les agissements du pouvoir en place. Retarder les joutes électorales a été la stratégie des Tèt Kale pour provoquer la caducité du parlement et l’éliminer.
Ce même retard a causé aussi l’effondrement des municipalités dans tout le pays. Les maires élus ont été remplacés par des proches du pouvoir, partout dans le pays, sauf dans quelques communes tels que Delmas, Carrefour, Tabarre. Une décision qui garantit au gouvernement le contrôle des communes en attendant les prochaines élections.
Après avoir neutralisé le parlement et les municipalités, l’exécutif publie une série de décrets controversés, pour écarter les institutions de contrôle et les forces opposantes. Dans un décret publié le vendredi 6 novembre 2020, au journal officiel Le Moniteur, le palais national a limité les pouvoirs de contrôle de la CSC/CA, en précisant à l’article 2 que son contrôle est exercé a posteriori. Neanmoins, le pouvoir Tèt Kale 2 peut se passer de l’autorisation de cette institution dans les dépenses qui engage le pays.
Dans un autre décret portant sur le Renforcement de la sécurité publique, publié le 26 novembre 2020 dans le journal officiel de la République Le Moniteur, le président Jovenel Moïse et le gouvernement qualifient d’actes de terrorisme des actes comme l’enlèvement, la séquestration, les actes de dégradation et de détérioration de biens publics ou privés. L’installation de barricades sur la voie publique est aussi considérée comme actes de terrorisme. Les coupables risquent entre 30 et 50 ans de prison et une amende de deux millions à deux cent millions de gourde.
En considérant les barricades comme actes de terrorisme, Jovenel Moise neutralise l’opposition et les manifestations de rues.
Un autre décret présidentiel, publié en date du 26 novembre 2020, met sur pied “l’Agence Nationale d’intelligence” (ANI) qui a pour mission de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de renseignements et de contre-renseignements. Selon ce document, les membres de cette nouvelle structure disposent de pouvoirs immenses et illimités. En d’autres termes, Jovenel Moïse augmente ses marges de manœuvres avec ce nouveau corps paramilitaire, qui agira en toute discrétion, sans aucune option de recours de la part de la population.
Après avoir annoncé l’organisation des élections de 2021, le gouvernement de facto installe un climat de terreur sur Haïti, en restant passif face aux agissements des gangs armés qui contrôlent chaque parcelle du territoire.
Comment un citoyen honnête va t-il pouvoir sortir pour aller voter dans cette atmosphère d’insécurité et de corruption? Comment la Police Nationale d’Haïti va -t-elle sécuriser la journée électorale, face à des bandits mieux équipés et protégés qu’eux-mêmes?
À l’heure actuelle, la seule alternative logique est de remplacer l’équipe en place par un gouvernement de transition après le 21 février 2021, qui aura pour mission principale de faciliter un climat favorable à l’organisation des élections.
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