Port-au-Prince, le 24 mai 2021._ Au premier mai de cette année, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a recensé 13 170 cas d’infections et 264 décès liés à la Covid-19. Les derniers chiffres remontent au 20 mai et font état de 13 900 de cas confirmés et 288 morts. Soit 730 nouveaux cas et 24 décès recensés en 20 jours seulement. Or nous savons tous que ces chiffres représentent une infirme partie de la réalité actuellement, puisque le gouvernement de facto ne contrôle plus rien.
Le vendredi 14 mai 2021, le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP), a informé que deux nouveaux variants anglais et brésilien de Covid-19 ont été détectés dans le pays.
Depuis l’arrivée de cette énième vague de coronavirus, l’équipe de Jovenel Moïse a comme d’habitude pris des mesures à la manière des sapeurs-pompiers pour essayer de calmer la clameur publique. Le 22 mai dernier, le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire pour 8 jours et invite la population à respecter les gestes barrières pour stopper la propagation de la pandémie.
Parallèlement, nous ne devons pas oublier non plus que c’est ce même gouvernement qui a organisé le carnaval national à Port-de-Paix en février dernier, en réunissant des dizaines de milliers de personnes, sans masque, sans respect des gestes barrières. A cause de cette décision le gouvernement des Bahamas a interdit tous les vols commerciaux et navires en provenance d’Haïti pendant 21 jours. C’est compréhensif puisque nous nous comportons comme une nation irresponsable.
La pandémie est arrivée en Haïti le 19 mars 2020, depuis, les bailleurs de fonds ont alloué des millions de dollars à des dirigeants corrompus pour gérer la crise sanitaire. Le 1er avril 2020, le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un don de 20 millions de dollars US pour le projet « Haïti : Réponse au Covid-19 ». Ce projet visait à répondre à la menace posée par l’épidémie de COVID-19 en renforçant les capacités d’analyse de laboratoires et la prise en charge des patients en Haïti.
Le 20 avril 2020, Le conseil d’administration du FMI a approuvé en faveur d’Haïti un financement d’urgence de 111,6 millions de dollars pour faire face aux problèmes posés par la pandémie de COVID-19.
En juillet 2020, La Banque Interaméricaine de Développement (BID) a approuvé une aide non remboursable de 60 millions de dollars US pour soutenir les secteurs les plus vulnérables d’Haïti qui font face à la crise provoquée par la COVID-19. L’aide a été gérée par le Fonds d’assistance économique et sociale (FAES). En plus, la BID a réaffecté 10 millions de fonds destinés aux domaines de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation, du tourisme et de l’éducation pour les concentrer dans la lutte contre les effets du COVID-19.
Quel rapport pour ces millions de dollars dépensés, alors que le pays est toujours aussi vulnérable sur le plan sanitaire? A part quelques milliers de masques distribués dans les rues et des dizaines de bonbonnes d’oxygène données en don dans les hôpitaux. Pas de nouveau hôpital, aucun renforcement significatif à travers les 10 départements… C’EST UNE GESTION DÉSASTREUSE!
Nous ne devons pas seulement blâmer le gouvernement en place pour son incapacité à gérer cette crise sanitaire, nous devons aussi pointer du doigt l’opposition politique qui a organisé beaucoup de mouvements populaires dans les rues durant la pandémie, et sans proposer des alternatives concrètes pour stopper la pandémie.
Aujourd’hui, la population fait face à une nouvelle épidémie de fièvre; les gens continuent à minimiser la Covid-19 et parlent de « Petite fièvre » causée par la saison pluvieuse. Pourtant, tous les signes prouvent que le nouveau coronavirus n’a jamais été en baisse en Haïti. Notre esprit était ailleurs, puisque le peuple reste concentrer sur l’insécurité et les excès de zèle du président de facto.
Soyez responsables, respectez les gestes barrières et mettez un masque dans les endroits publiques!
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