L’une des composantes de la fiction qu’on appelle l’État est la gouvernance. Une forme de gouvernement se charge de s’occuper de la population, du territoire et de la puissance publique répressive qui sont les autres éléments constitutifs de cet organe. Quid de ceux qui intègrent l’État ? Que devraient-t-ils en tenir compte ou avoir comme background ? Faire partie de l’État même au plus bas de l’échelle nécessite un renoncement. Tout fonctionnaire ou mieux petit fonctionnaire de l’État baptise son travail d’un principe cardinal d’obligations de réserve pour le moins durant le temps qu’il est appelé à servir la collectivité. Indubitablement, gravir les échelons pour se positionner au plus haut niveau revient à s’accoler un honneur de plus et de plus d’amples engagements éthiques par rapport à l’État.
Un nombre incalculable de cas ou ceux qui s’apprêtent à prendre les rênes de la nation ou desservent le pays sont impliqués dans des affaires louches. Les rapports des organismes de défense des droits humains en disent longs. Dans les périphéries et dans les grandes villes Haïti, sont élus des citoyens qui clairement sont dénoncés par d’autres forgeant une sorte de clameur publique pour des infractions criminelles. L’opinion publique est quasiment forgée sur le fait que des malfrats prennent en otage l’État d’Haïti. Ils sont devenus des Maires, des députés, sénateurs et présidents qui ont gouverné dans notre État sans que les honnêtes gens du pays ne valident leur moralité. Qui a dirigé le pays sans avoir une plainte en justice contre lui ces dernières années ? Très peu. La plupart de nos élus sont réputés tueurs, voleurs, contrebandiers, etc…Ce sont eux qui s’accaparent du processus électoral par les armes et qui gagnent les élections. Ils arment la jeunesse pour se perpétuer au pouvoir. De tels agissements sont t ils dignes d’honneurs ?
Cette liaison de citoyens élevés en dignité et placés dans un niveau ou un autre dans l’État avec des groupes armés n’est nullement justifiée. Autant pour les élus que pour les grands commis et les grands dignitaires de l’État. Par exemple, pour le temps que l’élu se mette au service du collectif dans notre pays pauvre, une prise en charge faramineuse lui est donnée. L’État paie son loyer, ses vêtements, ses locomotions et tous autres frais pour son service durant son mandat. Tout ce traitement pour très peu de travail fourni. Comme pour un retour de l’ascenseur, plus d’armes et de munitions vont retrouver les bandits afin de mieux les équiper sur son territoire électoral.
Il faut vraiment que cela finisse dans notre chère Haïti. Les gens de biens vivant encore avec l’amour de la patrie dans le cœur doivent agir. Le bal perdure déjà trop. La justice haïtienne a l’impérieuse obligation de punir plus sévèrement un jouisseur de l’État que tout autre individu.
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