Le peuple haïtien ne cesse d’être la risée de tout le monde. Les dirigeants comme les politiques haïtiens en général, en quête de manipulation de l’opinion publique, nous épatent tellement quotidiennement avec des slogans et des propos minables, les gouvernés en ont marre. L’un des derniers faits de communication qui frisent l’indécence provient du Chef de l’État, Jovenel Moïse qui clame avoir laissé “ti rès la pou pèp la”. Vraiment, Monsieur le Président?
Ti rès la se pou pèp la, un aveu d’acquiescement. Le Président Jovenel Moïse nous affirme que la grosse part revenait à d’autres durant bientôt trois ans de son mandat présidentiel. Des jouisseurs se sont accaparés de l’essentiel de 2017 date de son accession au pouvoir à date.
Ti res la se pou pèp la, une confirmation que ce qui appartient au peuple est ce qui insignifiant, négligé, délaissé et de vil prix. Jovenel Moïse avait promu monts et merveilles en campagne électorale de 2015-2016. Au gros peuple, il jurait de mettre à manger dans les assiettes, de l’argent dans les poches à partir d’un mélange d’éléments naturels tels l’eau, la terre, le soleil et les hommes. Aujourd’hui, ces promesses électorales crues comme étant l’essentiel deviennent un faible reste.
Ti rès la se pou pèp la, une explication nette et claire que l’État haïtien reste et demeure au service du plus petit nombre et au détriment du plus grand nombre. Haïti est un pays pauvre. L’un des facteurs pouvant expliquer cette pauvreté est la mauvaise répartition de ces richesses. Cette dernière est pire quand l’État qui ressort théoriquement de la matrice des plus faibles dessert les plus forts. Le Président Jovenel Moïse avoue avoir remis les premiers mois de son mandat au petit groupe oligrachique hégémonique.
Ti rès la se pou pèp la, l’établissement d’un État providentiel tant recherché n’est pas pour demain. Il faut d’autres hommes et femmes au plus haut niveau qui pensent à la collectivité et non à laisser des miettes. Combattons!
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