Les États-Unis d’Amérique activent une perpétuelle offensive quant à l’intrusion dans les affaires internes de la République d’Haïti indépendante et souveraine depuis janvier 1804. Avec nous, les américains n’entretiennent ni les meilleurs rapports aux regards de l’application des conventions et instruments juridiques internationaux sur les relations diplomatiques entre États ni dans les rapports de bons voisinages de peuples de même hémisphère.
Sans langue de bois, ils imposent leurs visions de la gouvernance et d’autres attributs de notre souveraineté comme les Élections. Qu’est ce qu’il y a de plus interne et de plus personnel à un État que l’organisation ou non d’élections sur son territoire et pour ses nationaux? Et, de plus normal, qu’un citoyen s’imisce en commentant s’il croit ou non qu’il est opportun que des élections soient possibles chez lui en tel ou tel contexte?
Comme il est de coutume ces dernières années, c’est à travers les Réseaux Sociaux notamment tweeter que la position américaine sur la conjoncture politique actuelle s’est connue. Dans la même lignée de ces prises de position antérieures, les américains ont comme tranché dans le débat hautement technique et constitutionnel quant à la fin du mandat de Jovenel Moïse. La République impériale indique que les acteurs haïtiens doivent réaliser les élections. Et pour ceux qui y font obstacle, il y aura de conséquences. La doctrine de James Monroe est à l’oeuvre, dirait-on. Quelle affaire!
Haïti n’est pas un État ni associé ni annexé aux États-Unis. Ce message qui ne revêt aucun élan diplomatique s’adresse aux haïtiens dont un faible résiste aux assauts de Washington. Ils affirment que les massacres orchestrés contre les masses défavorisées des quartiers pauvres, les actes de corruption documentés sur la dilapidation de fonds, l’insécurité devaient avoir la primauté sur la tenue d’élections. Les blancs américains disent OUI, cette poignée d’haïtiens qui n’a aucun anneau chez l’orfèvre maison blanche rétorquent OUI. Trop c’est trop qu’ils foulent à terre la dignité haïtienne. Comment être en accord à l’Oncle Sam que les élections sont plus importantes que le démantèlement des gangs armés qui bafouent les droits humains dans une bonne partie du territoire? Quand tout est en crise.
Pour répéter le Chanteur et parolier Kébert Bastien dit KEB, Washington n’est pas innocent à la crasse, la misère à laquelle végète une population estimée à onze millions d’âmes.