A l’occasion de la journée internationale des Droits de l’Homme, ce jeudi 10 décembre 2020, la cinquième émission de “AGORA, Chita Pale sou dwa moun” a choisi de se pencher sur le problème de la détention provisoire prolongée.
Animée par le journaliste vedette Radio Télé Métropole Luckner Garraud, cette 5e sortie avait comme panéliste Oriol Charles, Directeur de Communication de la Direction de l’Administration Pénitentiaire, Bernard Saint Vil, Doyen du tribunal de Port au Prince, Rosy Auguste Ducénat. Juriste et Responsable de programme du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Fedlaire Philogène, Responsible Justice dans le projet À bon Droit, Roberson Alphonse, journaliste Senior de Le Nouvelliste et Radio Magic9.
Selon Oriol Charles, « Le phénomène de la détention préventive représente un boulet au pied de l’administration carcérale. De 3000 à 4000 détenus en 2001, on est passé aujourd’hui à quatre fois plus. La Direction de l’Administration Pénitentiaire (DPP) augmente la population carcérale, alors que l’espace de détention n’augmente pas ».
Pour sa part, Bernard Saint Vil a expliqué que la détention provisoire prolongée est un cancer qui gangrène le système judiciaire haïtien. “La loi autorise de mettre un individu en détention provisoire pour une acte grave, pour l’empêcher de faire disparaître des indices, de concerter avec d’autres criminels… mais la constitution et les textes internationaux par de délai raisonnable dépendant de la gravité du cas”, avance le doyen.
Pour Bernard Saint Vil, l’une des solutions au problème de détention préventive prolongée serait d’éviter les vagues d’arrestation, il ne faut arrêter que les personnes concernées par l’infraction, et de respecter l’application stricte de la loi du 6 mai 1927 qui concerne surtout les cas de flagrant délit et permet d’aboutir à un jugement le jour même où le délit est commis, une façon d’éviter l’augmentation du nombre de cas de détention préventive.
Actuellement, la surpopulation carcérale a atteint 344% et 79% de détention préventive à travers tout le pays. Pour Rosy Auguste Ducénat du RNDDH, “les institutions en charge n’ont jamais pris les moyens nécessaires pour régler le problème de la détention préventive prolongée. La détention préventive prolongée nous la considérons désormais comme de la détention illégale”.
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