Port-au-Prince, le 12 octobre 2018._ Plusieurs centaines de lycéens issus de la zone métropolitaine ont gagné les rues de la capitale ce vendredi pour exiger de meilleures conditions d’apprentissage, la reconstruction des institutions scolaires telles le lycée Fritz Pierre-Louis, Daniel Fignolé, Lycée Marie Jeanne et par la même occasion la réédition des comptes sur les fonds du programme PetroCaribe dilapidés.
Les initiateurs de ce mouvement ont d’abord libérer les autres lycées afin de grossir le rang à ce mouvement sporadique qui a pris de l’ampleur toute la Journée du vendredi. Ils étaient plusieurs centaines pour la plupart des mineurs dans la matinée à marcher dans les rues de la capitale pour faire pression sur les autorités du gouvernement. Des slogans hostiles ont été scandés contre le pouvoir en place principalement contre l’actuel ministre de l’éducation, Monsieur Pierre Josué Agenor Cadet, ancien directeur de lycée.
« Moi je participe à cette manifestation pour réclamer des bancs au Lycée Firmin », avoue un élève manifestant. « Les 3 milliards de dollars collectés à partir du programme PetroCaribe pouvaient construire des écoles, des hôpitaux et des parcs de loisirs; disent t ils. Notre avenir est compromis, aujourd’hui nous exigeons des explications » a-t-il continué.
La manifestation ne s’est pas déroulée sans incidents, les protestataires ont attaqué quelques écoles publiques réfractaires dont les dirigeants refusaient d’ouvrir les barrières.
Mouvman Petro Elèv nan lari Pòtoprens pic.twitter.com/dqweRyWX7L
— Richard Senecal (@richardsenecal) October 12, 2018
En fin d’après-midi, les écoliers ont envahi le parking du luxueux hôtel Marriott à Turgeau, puisque selon leurs dires, l’ex président Martelly a affirmé qu’il a investi les fonds PetroCaribe dans ce building. Ils ont été chassés par les agents de sécurité et la police.
Les lycéens donnent rendez-vous le 17 octobre prochain dans les rues pour la Petro-révolution.
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