Quatre (4) parmi les étudiants grévistes de la faim ont été transportés d’urgence à l’Hôpital Universitaire de la Paix ce mercredi matin.
Cette grève de la faim a été entamée par le Regroupement des Etudiants d’Haïti (REA), depuis dimanche dernier en vue d’exiger la démission du président Jovenel Moïse.
Ces quinze (15) étudiants, dont deux (2) jeunes femmes, issus de plusieurs entités (facultés) de l’UEH et de quelques centres universitaires privés, établissent leur quartier général à la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (à la rue Oswald Durand).
« Nous ne lèverons le camp que lorsque le président Jovenel Moïse aura remis sa démission », ont-ils fait savoir.
Entre autres, ces étudiants critiquent le chef de l’Etat qui n’entend pas démissionner selon ses dires à la conférence de presse hier mardi, malgré les différentes formes de protestations. Ils critiquent Jovenel Moise, qui rend le statu-quo responsable de son échec au pouvoir.
Selon eux, Jovenel Moise est le fruit et le bénéficiaire du système en place.
Par ailleurs, des étudiants faisant partie du conseil de l’Université d’Etat d’Haïti ont, dans une note de presse, publiée en date du 12 octobre, réclamé eux aussi, le départ immédiat du chef de l’Etat ainsi que la démission des membres du corps législatif (députés et sénateurs), impliqués, rappellent-ils, dans de nombreux scandales de corruption.
Les délégués des différentes entités de l’UEH, au conseil de l’université, ont dressé un tableau sombre de la situation actuelle du pays, rongé entre autres par l’insécurité et l’inflation.
Ils dénoncent également la corruption qui gangrène l’administration publique et c’est pour cela qu’ils exigent le départ du chef de l’Etat qu’ils qualifient « d’incompétent à moralité douteuse ».
Ces jeunes universitaires déplorent aussi qu’un homme sans expérience, ni culture politique ait pu accéder à la magistrature suprême et c’est pour cela qu’ils pensent que Jovenel Moïse n’a pas su combler les attentes de la population.
Ces étudiants plaident en faveur de la mise sur pied d’un gouvernement de transition avec un président issu de la cour de Cassation.
Pour ce qui est du cabinet ministériel, il doit être formé de personnes techniquement capables de diriger le pays pendant une période de transition qui devrait durer trois (3) ans, affirment les étudiants.
Les membres de ce gouvernement de transition, soutiennent-ils, doivent être honnêtes, crédibles, intègres et compétents.
Ils seront appelés à jeter les bases d’un nouveau système socio-économique et politique, réaliser le procès sur la dilapidation des fonds PetroCaribe, procéder à des réformes institutionnelles et organiser des élections générales.
Les signataires de cette note sont :
Dieuvenson Dieudonné (FAMV), Fessando Suffren (FLA), Mikerlange Registe (INAGHEI), Michelet Estève (FDS), Harold Anestal (ENS), et Valéry Sterlin (IERAH).
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