La chanteuse Darline Desca et Scandy ont offert un nouveau morceau baptisé” Voyel banm wè ‘, sorti le 16 mai dernier. Une chanson dans laquelle les deux artistes évoquent un sujet tabou dans la société haïtienne : l’utilisation des sextoys. Elles expliquent le texte dans un langage codé. Un langage qui est difficile à comprendre.
Voyel banm wè” est une conversation téléphonique entre deux très bonnes amies, Scandy et Darline Desca. Au cours de cette conversation, la chanteuse Darline Desca fait tout un éloge pour “son partenaire”, raconte comment il est fidèle et comment il arrive à satisfaire son désir sexuel sans le moindre problème. Et surtout comment il n’est jamais fatigué d’elle ; désir au maximum. Scandy de son côté, pose des questions très pertinentes : est-ce qu’il est beau et bon ? Est-ce qu’il est aussi pimenté ? Plus d’un pourrait se demander de quoi elles parlent.
Les phrases, les mots font comprendre qu’elles parlent de l’utilisation des sextoys. Un objet sexuel qui est devenu de plus en plus à la mode. Certaines femmes s’adonnent à ces instruments sexuels pour satisfaire leurs fantasmes et aussi pour expérimenter de nouvelles expériences.” Sim pran pou m eksplike w Jan l bon, Jan l konn jere m. Li pa janm fatige, li pa janm neglije m. Fe m konnen siw bezwen yonn konsa” dit Darline Desca à Scandy.
Les sextoys sont utilisés par les femmes dans les rapports sexuels, soit pour un besoin personnel comme la masturbation, ou pour divertir leur partenaire avant de passer à l’acte. Cette pratique porte à des connotations diverses, si cela apporte un certain plaisir à ses pratiquants, elle reste quand même discriminatoire dans les débats sociaux.
“Utiliser un sextoy pendant un ébat sexuel est très amusant, cela permet de procurer un désir extraordinaire et permet aussi de s’évader vers le cosmos du plaisir. J’adore bien la façon dont mon partenaire l’utilise avec moi. Il y a des moments où je perds le bon sens. Il m’emmène vers un monde où tout est beau et sans aucun problème” témoigne Judith.
«Dans un proche futur, les hommes auront peut-être plus de difficultés à satisfaire leurs femmes, car beaucoup d’entre elles s’adonnent bien avec leurs jouets” poursuit-elle.
D’après Néhémie, une jeune femme dans la vingtaine “la sexualité féminine a toujours été plus qu’un sujet tabou, voire interdit. Alors avec tous ces mouvements d’émancipation de la femme, elle s’affirme avec toutes ses caractéristiques ; ses désirs, ses aspirations. L’utilisation des sextoys comme stimulant ou encore objet de plaisir est aujourd’hui un peu moins réprimée et peut souvent être utilisé entre partenaires pour plus de feeling dans l’acte sexuel “.
Aujourd’hui, les jouets sexuels sont de plus en plus fréquents. D’après une étude de sextech et sexual Wellness, ce secteur a vendu plus de 19 millions de sextoys 2.0 en 2019 et à la fin de l’année 2020 plus de 36 millions, une forte augmentation soit 87 %.
Billy Gervé
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