La colère est une émotion normale chez l’homme. Elle peut exprimer un mécontentement, un désagrément ou peut être liée à des causes plus profondes comme à une frustration, un manque ou une blessure. Souvent accompagnée de réactions brutales ou violentes, elle est cependant passagère. Certaines personnes, n’arrivant pas à contrôler leurs émotions se laissent submerger par la colère, ce qui a des répercussions désastreuses sur leur vie et celles de leurs proches.
Avoir un conjoint ou un proche colérique n’est pas toujours de tout repos. Cette situation, insupportable pour certains et difficile pour d’autres peut avoir des conséquences néfastes sur les personnes concernées. Elle peut abimer considérablement le lien et les relations de la personne “explosive” vis-à-vis de son entourage, comme rendre malheureux, méfiant ou encore renfermé.
“On a eu toujours l’impression de devoir marcher sur des œufs avec lui. Mon père était quelqu’un de colérique. Mon frère et moi craignions plus que tout, ses sautes d’humeur et ses accès de colère. Ma mère aussi le craignait je suppose, mais elle ne le montrait jamais.”, confie Julianne, 20 ans, élevée par un père colérique.
Comment reconnaitre une personne colérique ?
Une personne dite colérique a du mal à contrôler ses émotions. Ses colères aussi soudaines que vives ont un caractère répétitif et peuvent durer plus ou moins longtemps. Ses états peuvent varier mais ses sautes d’humeur restent imprévisibles. Les discussions aux causes légères voire insignifiantes peuvent avoir des dimensions et des portées dramatiques, au risque de plonger son interlocuteur dans l’incompréhension totale. La personne colérique ne supporte pas d’être contrariée au risque de générer une crise de colère.
C’est cette colère non-canalisée qui peut représenter un danger pour les personnes qui côtoient le sujet. Elle peut s’apparenter à une forme de tyrannie, surtout quand le concerné ne prend pas conscience de son état.
Lourdes est une femme qui a été mariée à un homme colérique et violent : « J’ai été avec lui pendant près de 15 ans. Au début c’était des mots blessants et des disputes à n’en plus finir. Il s’énervait pour un rien. Quand je suis tombée enceinte, j’ai cru à un changement possible, mais c’était juste moi qui avait trouvé une formule pour m’effacer afin de le déranger le moins possible. Il ne me frappait pas, mais les coups qu’il a portés par ces mots étaient pareils. J’ai décidé de le quitter quand j’ai vu la douleur dans les yeux de mes filles qui étaient devenues ado et qui comprenaient tout. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et je suis partie avec elles ».
Une personne colérique n’est pas forcément violente. Mais les proches de ces personnes vivent très mal ces situations. La colère a un impact sur la santé physique et mentale de la personne colérique mais aussi sur son entourage qui subit les crises.
La colère peut se calmer, par des thérapies, avec l’aide des proches qui peuvent aider la personne colérique à mieux se contrôler et se rendre compte des effets du problème. Cependant, seule la personne en elle-même est capable de franchir le pas et de reculer face aux tensions. Elle seule peut décider d’aborder et de réagir autrement face aux tensions et ainsi améliorer sa vie.
Eleine E. Jn Pierre.
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