En ce premier Janvier 2019, jour marquant le début de l’année mais surtout le 215ème anniversaire de l’indépendance d’Haïti, tous les regards étaient rivés sur la ville des Gonaïves, communément appelée cité de l’indépendance.
Comme à l’accoutumée, les festivités ont débuté par la traditionnelle Te Deum, célébrée par L’évêque des Gonaïves son excellence Monseigneur Yves Marie Péan en présence du couple présidentiel, des Ministres du gouvernement, des Directeurs généraux, des Sénateurs et Députés en particulier le Président et le Vice-président de l’Assemblée nationale, le Nonce apostolique et le maire de la ville des Gonaïves.
Dans son homélie de circonstance, le pasteur a insisté sur les trois(3) faits marquants de la journée. Il s’agit entre autres : du jour du nouvel an, de la fête de l’indépendance et de la journée mondiale de la paix. Il a exhorté les acteurs à faire des consensus pour le bien de notre chère Haïti.
De son côté, le maire de la ville, dans un discours électrique a porté un coup fatal au président de la république, en faisant référence d’emblée aux événements de 6, 7 et 8 Juillet 2018, avant de reconnaître avec nonchalance, que c’était la faute de tout le monde. Par ailleurs, il a tenu à féliciter le président pour les supports apportés à la ville. Il a aussi informé le public des avancés de l’implantation la cimenterie aux Gonaïves. Il a remercié le président pour le choix de la ville comme ville hôte du carnaval national 2019.
Devant un public majoritairement formé d’officiels et de sympathisants qui ont accompagné le cortège présidentiel, le chef de l’état, longtemps affaibli par les derniers mouvements populaires, a tenu un discours dont lui seul pouvait le décrypter. Après une grande envolée historique mentionnant tour à tour les temps forts de notre histoire de peuple, il a évoqué que les travaux ont été réalisés dans le bas Artibonite et récemment dans la plaine des Gonaïves. Cependant, aucune grande décision n’a été annoncée pour l’année 2019, sinon l’appel aux parlementaires de voter le budget 18-19 et la loi électorale pour le renouvellement du tiers du Sénat, combler 119 postes à la chambre basse, et plus de 140 cartels de maires, 571 cartels d’ASEC, de CASEC et de délégué de ville à travers tout le pays.
On retiendra de cette journée, les parades interminables des militaires des forces armées d’Haïti et le manque d’enthousiasme de l’assistance.
Du reste, le président est reparti bredouille, sans tambour ni trompette.
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