Le sang coule à flot dans les contrées du Bas de Delmas à la zone de Tokyo sur la grand-rue et à la Saline. Les tirs d’armes automatiques qui ont commencé depuis la fin de la semaine dernière continuent, la soirée du lundi 24 mai 2020.
Aucune note officielle ni de rapports d’organismes de droits humains mais du moins qu’on en sait deux femmes ont été tuées par balles au bas de la ville, le dimanche 23 mai selon ce que la rédaction de l’agence a pu obtenir de sources concordantes et bien informées.
Sur Facebook, des directs effectués dans ces quartiers pauvres au coin Nord de Port-au-Prince sont filmés des maisons qui ont été incendiées. Des images accablantes sur ce qui s’est passé le weekend écoulé au bas de Delmas où des cadavres décapités ont été retrouvés.
Les zones de Tokyo et de la Saline ont été le centre d’un massacre acté par tant d’institutions en novembre 2018. À date, le silence radio s’observe dans les medias. Les officiels de l’administration du Président Jovenel Moïse ne donnent aucun suivi aux enquêtes qui ont cité le nom de présumés criminels à la base de ces actes meurtriers.
D’aucuns, en attendant des données plus exactes sur ce qui se passe depuis une semaine au bas de delmas et sur la grand rue, évoquent un nième massacre relevant de cette guerre de gangs armés.
À l’entrée Sud de la capitale haïtienne, la situation garde le même ton avec les affrontements sempiternels entre gangs rivaux. Des bases de bandits sont dorénavant érigées dans des Églises dans les avenues Bolosse, a rapporté un religieux requérant l’anonymat à notre rédaction.
Toute Port-au-Prince vit sous les battements des balles de bandits au quotidien alors qu’Haiti devrait entamer incessamment un cycle électoral.