Selon un rapport publié ce jeudi 31 août 2023 par le Bureau Intégré des Nations-Unies (BINUH), au moins 467 membres de gangs ont été tués d’avril à juin de cette année. Selon le BINUH, plusieurs d’entre eux ont été victimes dans des opérations menées par la police haïtienne, tandis que d’autres ont été lynchés par les membres de la population.
238 membres de gangs lynchés par la population civile, 119 ont été tués lors des interventions policières, 96 autres ont succombé durant les affrontements entre les différents groupes armés ainsi que lors des exécutions sommaires des commissaires du gouvernement des Cayes et des Nippes, 7 autres ont été tués dans des circonstances non déterminées, d’après les chiffres communiqués par l’organisme onusien.
Plus loin, les responsables ont souligné qu’un total de 1 860 citoyens ont été enregistrés comme des victimes de meurtre, de blessures, et d’enlèvements dans tout le pays d’avril à juin. Un chiffre qui selon le BINUH représente 14 % par rapport à l’évaluation de janvier à mars (1 634 victimes).
Pour ce qui est des enlèvements et la violence sexuelle exercée sur les femmes, au moins 298 individus ont été séquestrés, d’où 66 femmes et mineurs ont été violées du 15 mai à la mi-avril. Pourtant, 48 % des séquestrations ont eu lieu dans le département de l’Artibonite principalement à l’Esthère, Liancourt, et Petite Rivière de l’Artibonite.
Parallèlement, l’organisme onusien a fait savoir que les gangs ont mis sur pied un processus de recrutement pour les enfants. En ce sens, ils ont indiqué qu’ils se sont entretenus à certains adolescents âgés entre 15 et 17 ans, ces derniers, disent-ils, ont été recrutés par force, et d’autres par obligations économiques.
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