Réverbères est un projet qui a pour but de rehausser la littérature sur le sol haïtien. Avec une perception différente, ce mouvement littéraire considère la poésie, le slam, les séquences humoristiques entre autres comme les entrailles de la littérature. Mis sur pied à l’intention des littéraires de notre époque qui sont la lumière des autres, ce projet est une initiative de Dat’s Kelly Alcide.
En effet, réverbères a été créé dans le but de lancer une nouvelle période littéraire composée de jeunes auteurs et d’artistes du milieu artistique Haïtien. “Au sein de ce projet, la littérature ne consiste pas qu’à lire et à écrire, mais les littéraires impliquent aussi les humoristes, peintres, slameurs, acteurs théâtraux. Donc, avec cette compilation d’artistes littéraires, illuminer une société devient plus facile et diversifiant. Notre thématique s’énonce “Réverbères pour illuminer“, explique-t-il en montrant que ce mouvement vise à encadrer des artistes aux multiples talents.
Ainsi, après s’être entièrement investi en menant des investigations pertinentes auprès de nombreux jeunes auteurs, ce projet s’est matérialisé. Le jeune prodige veut atteindre un idéal en se basant sur le paradigme d’une nouvelle période littéraire en Haïti. Il a constaté que de la première à la sixième période de la littérature, nous avons eu des écrivains, des humoristes, des “Lodyansè“, des acteurs de théâtre, des récitals poétiques, des comédiens qui ont marqué l’ancienne époque.
“Cette nouvelle période contemporaine à besoin de nos artistes pour toucher toutes les couches sociales, que ce soit les intellectuels ou illettrés, afin d’illuminer les esprits noircis par la gangrène des vieux jours“, annonce-t-il, déterminé à initier une nouvelle période littéraire dans la littérature haïtienne.
Âgé de 19 ans, Kelly Alcide est Co-fondateur du foyer de la désinvolture, un atelier d’écritures fondé par un ensemble de jeunes passionnés d’écritures. Il est étudiant en première année de génie électronique à GOC. Son penchant pour la technologie et tout ce qui est lié aux appareils électroniques, ne l’empêche pas de développer sa passion pour l’écriture. Ainsi, le jeune prodige produit des textes poétiques, ou des textes en prose qu’il compte bien éditer. Qui plus est, il est affichiste. On croirait que les sciences et l’art font bon ménage, puisque Dat’s Kelly en est la preuve tenant compte de son orientation vers la technologie et sa passion pour l’art.
Ces derniers temps, les artistes se créent, cherchent un encadrement ou s’inspirent de la fougue des grands personnages de la littérature haïtienne, mais ils n’ont pas pensé à instaurer un mouvement réunissant tous les jeunes créateurs de cette époque. “Les auteurs et artistes se sentent comblés de joie en apprenant que je mets tout en œuvre pour initier une nouvelle période littéraire. Sans l’ombre d’une pensée négative, ils ont pris goût au projet“, se réjouit Dat’s Kelly.
La première rencontre littéraire de réverbères a eu lieu le 2 juin 2023 au sein de la Bibliothèque Michel Tardieu à Pétion-ville. “C’était une réunion restreinte dont les participants ont été choisis”, ajoute-t-il. Tout compte fait, cette grande première a réuni environ 50 auteurs et personnalités importantes du monde littéraire qui ont débattu autour du thème”écrire pour qui?” , en hommage au premier littéraire Boisrond Tonnerre. “Ce fut un moment célébré avec du vin et des cris de joie annonçant la septième période littéraire haïtienne”, témoigne-t-il, rempli d’émotions.
“Parlant de septième période littéraire, les auteurs et artistes ciblés sont inévitablement connus de plusieurs d’entre nous. Ces derniers temps ils ont fait le tour des médias. Pour parler de quelques artistes ciblés nous citons Yves Marie Gustave, déjà 6 ans d’expérience dans le secteur culturel comme Responsable des Ateliers Encritures, mettant en valeur le théâtre. Ensuite, il y a Xaviera Raphaëlla Elie, Decière John Kembell et Stacy L. Jean qui sont tous des personnalités figurant dans la première cour littéraire.” Sans oublier Romy Jean François, Levelt Michaud, Holdykens L’aîné, qui sont des icônes qui soutiennent le projet réverbères.
Quoique sur la bonne voie, Dat’s Kelly affirme que les vicissitudes se font de jour en jour plus nombreuses. Avancer dans ce projet est comme marcher sur des charbons ardents comme des difficultés à trouver des fonds, un local entre autres. Malheureusement pour les obstacles, ils les voient comme une source de motivation qu’il doit à tout prix surpasser. Son zèle et son charisme le rendent plus téméraire dans sa quête.
Jusqu’à date, il considère que le quart du travail n’est pas encore fait. “Il est vrai qu’à mon âge les gens pensent que j’en fait déjà trop, mais ce n’est que le début“, confie-t-il avec un petit sourire. Il continue en affirmant que sa fierté sera à l’autre bout du succès. Pour lui, le succès ne se résume pas qu’à chaque barreau de l’échelle, mais il sera satisfait après les avoir tous franchi. Le jeune prodige est un perfectionniste.
Pour finir, il a en perspective de faire de réverbères un espace d’échange, de débats, de production littéraire qui sera considéré comme une école littéraire comme le cénacle haïtien de 1836. Par conséquent, une deuxième sortie de la cour littéraire de Dat’s Kelly Alcide se fera ce 22 juillet à la bibliothèque Michel Tardieu sous le thème “réverbères pour illuminer“.
Jolibois Julia
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