Près de 400 personnes de 53 nationalités différentes dont 53 haïtiens qui ont franchi illégalement la frontière américaine pour demander l’asile au Canada ont été expulsées. Ce nombre représente une petite fraction des 32,173 migrants (toutes nationalités confondues dont la majorité est haïtienne) qui ont traversé illégalement des frontières terrestres du Canada depuis les États-Unis entre avril 2017 à fin août 2018. La plupart attendent toujours que leur demande d’asile soit entendue.
L’Agence frontalière canadienne a déclaré que la décision du lieu de déportation d’une personne dépendait de l’endroit où elle est arrivée au Canada, de sa dernière résidence permanente, de sa citoyenneté et de son pays de naissance. Les 400 personnes expulsées avaient vu leurs demandes d’asile rejetées par la Commission des réfugiés et avaient épuisé toutes les voies de recours et procédures légales.
Les 32,173 migrants qui ont traversé illégalement des frontières terrestres du Canada ont été déclarés inadmissibles a une demande de résidence, simplement pour avoir franchi illégalement la frontière canadienne a indiqué Nicholas Dorion, porte-parole de l’Agence fédérale.
Selon Stéphane Handfield, avocat en immigration si la demande d’asile est jugée acceptable, une date d’audience est fixée dans les 60 jours, mais peut être reportée de plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Lorsque la demande d’asile est jugée recevable, la personne peut faire une demande de permis de travail. Environ un an après son arrivée au Canada, le demandeur d’asile est entendue par la Commission des réfugiés qui doit déterminer s’il s’agit bien d’un réfugié au sens de la loi. Selon Immigration Canada, la Commission rend sa réponse dans les 4 mois.
Si la demande d’asile est acceptée, la personne peut débuter une procédure de résident permanent. Si la demande est rejetée, la personne doit retourner dans son pays d’origine ou faire appel de la décision. Pour les avocats, les demandeurs d’asile haïtien auront beaucoup de difficultés à démontrer que s’ils devaient retourner en Haïti ils risqueraient la torture, que leur vie serait menacée ou qu’ils pourraient être exposés à des traitements ou des peines cruels et inusités… quelques-uns des critères définis dans la loi et pris en considération.
Source: Haiti Libre