La construction du marché de Fontamara est l’un des dix-sept projets mis en œuvre par le Ministère de la Planification et la Coopération Externe (MPCE).
Pour la réalisation des travaux, le MPCE, représenté par Laurent Salvador Lamothe, a signé un contrat, attribué gré à gré à la firme IBT, LLC représenté par Gianfranco Fiorenza.
Les enquêteurs de la CSC/CA n’ont pas pu remonter à la date précise de la signature de ce contrat. En effet, le contrait serait signé en novembre 2012 alors que ce dernier fait référence à un arrêté promulgué le 5 décembre 2012. « La première résolution relative au financement de ce projet a été adopté le 21 décembre 2012, soit près d’un mois après la signature du contrat », lit-on dans le récent rapport de la CSC/CA.
D’autre part, la CCSCA révèle n’avoir pas retrouvé des informations sur les spécifications techniques du projet. Ce qui a empêché les enquêteurs de vérifier si les travaux devant être réalisé auraient pu correspondre aux fonds alloués pour la construction du marché.
Les travaux ont été abandonnés, constate le rapport, tandis que 39,4/100 du budget consenti par la construction du marché de Fontamara a été décaissé soit 6 174 385.12 dollars US.
Un peu plus loin, le rapport de la CSC/CA révèle que le permis de fonctionnement de la firme IBT, LLC ne se trouve nulle part dans le numéro du Moniteur habilitant la firme à exécuter un tel contrat.
Les recommandations formulées par les enquêteurs de la CSC/CA prouvent qu’aucune pénalité n’a été appliquée contre la firme pour abandon des travaux comme ceci est mentionné dans le contrat.
La mauvaise définition des besoins, des décaissements effectués sans le vote d’aucune résolution officielle, manque d’organisation dans l’archivage des dossiers relatifs aux projets sont, entre autres, les irrégularités qui ont été signalés au niveau de tous les projets menés par le MPCE, signale le rapport.
Lindy Michel
Photo: Le Nouvelliste
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