Des études sur les maisons d’accueil, orphelinats et d’autres maisons d’enfants ont été menées de 2017 jusqu’au début de 2018 par l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR). Sur les sept cent cinquante-sept (757) maisons d’accueil d’enfants repérées à travers les dix départements géographiques du pays, seulement 35 respectent le niveau standard de prise en charge. L’Institut part donc en guerre contre celles qui ne fonctionnent pas selon les normes pré établies.
Selon la directrice de l’IBESR Arielle Jeanty Vildrouin, qui a été présentée au public jeudi 11 octobre dernier, il y a un nombre important d’enfants qui sont régulièrement victimes d’abus sexuels et d’abus physiques.
La cartographie de ces centres se fait en trois catégories : vert, jaune et rouge. Les centres verts respectent tous les principes établis par la loi. Les jaunes ne remplissent pas toutes les conditions et méritent des améliorations. Tandis que la catégorie rouge regroupe les centres qui ne se conforment pas aux règles en vigueur.
Selon le tableau de répartition, le chef de Service des Œuvres Sociales (SOS) de l’IBESR, Vanel Benjamin explique que parmi les maisons d’accueil d’enfants, « trente-cinq (35) sont de catégorie verte. Cent trente-neuf (139) centres sont jaunes et quatre-vingt-onze (91) sont classés dans la catégorie rouge. Les résultats du rapport ont indexé quatre (4) maisons d’accueil où il y a abus sexuel et trois cent deux (302) autres où il y a abus physiques.»
D’après ses déclarations, le département de l’Ouest est la région du pays qui contient le plus de centres d’hébergement d’enfants. Il en compte 473 pour seulement vingt-cinq (25) de catégorie verte.
Pour faire face à cette réalité, selon le responsable de la Brigade des Mineurs, Diem Pierre, des dispositions seront prises pour gérer les différents problèmes. «D’abord, l’IBESR ne délivrera aucune autorisation pour ouvrir de nouveaux centres d’accueil pour cette période. Ensuite, un moratoire de quinze jours est accordé à tout centre ayant changé d’adresse sans l’autorisation de l’institution. Passé ce délai, l’action publique sera mise en mouvement contre ces centres évanouis dans la nature» précise-t-il, tout en ajoutant que l’institution demande aux donateurs d’accorder des financements seulement aux trente-cinq centres verts.
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