Native de Petit-Goâve, Stéphanie Saint-Surin depuis la fin de ses études secondaires, se bat pour faire entendre la voix des oubliés. Récemment, la jeune avocate a remporté le Prix du barreau au concours de plaidoirie de Caen en Normandie.
Durant le parcours de la défenseure des droits humains, elle a consacré environ sept années de sa vie dans l’enseignement primaire. Tout en entamant ses études universitaires en 2011, elle a pu décrocher plus tard en France un master 2 en droit des Organisations Non Gouvernementale (ONG), de l’humanitaire et des droits de l’homme à l’université de Strasbourg.
Après avoir été la gagnante du concours de plaidoirie “mes idées en 180 secondes” en 2019, elle a aussi travaillé en tant que point focal de pension alimentaire et de garde d’enfant au bureau des droits humains en Haïti.
“Je suis venue à Port-au-Prince pour mes études universitaires. J’ai étudié les sciences sociales à l’École normale supérieure et le droit à la faculté des Sciences Économiques de Port-au-Prince“, dit-elle.
“J’ai enseigné dans la capitale pendant environ sept ans au collège Saint-Louis de Bourdon, Centre d’Études Secondaire, CIM, Lycée Technique Élie Dubois et autres“, nous raconte-t-elle.
Par ailleurs, Me Stéphanie Saint-Surin a un parcours qui non seulement a été marqué par ses multiples expériences, mais aussi par l’amour pour son métier qui lui donne l’opportunité de dominer telle qu’elle le souhaite.
“Le fait de faire ce que j’aime, je me sens épanouie, c’est un domaine inspirant. J’aime manipuler les mots pour sensibiliser, toucher, dénoncer et condamner”, nous confie l’avocate.
Questionnée sur la raison pour laquelle elle a choisi de défendre la cause des prisonniers de la prison civile de Jacmel plutôt qu’un autre centre en Haïti au concours de plaidoirie de Caen, elle nous explique que le choix de son sujet s’est porté sur le centre carcéral de Jacmel en raison du décès répété des détenus de cette prison. Ces derniers selon elle, sont confrontés à une situation inhumaine depuis leur arrivée en prison jusqu’à leur dernier souffle.
“J’aurais pu plaider sur n’importe quel centre carcéral en Haïti. Toutefois, la mort de ces prisonniers à la prison civile de Jacmel m’a quand même interpellé“, a-t-elle déclaré.
Cependant, Me Saint-Surin nous indique avoir été habitée par un sentiment de soulagement lorsque le prix du barreau lui a été attribué. Car selon elle, gagner ce prix qui est d’une valeur de 3 000€ offertes par 4 entités française (Barreau de Caen, Barreau de Paris, la conférence des bâtonniers, et le Conseil National des Barreaux), signifie que sa cause a été entendue.
Achille Marie Mika
Atik sa se pwopriyete prive ©️ Gwoup Medya MAGHAITI 2023