Port-au-Prince, le 16 juin 2019._ La capitale haïtienne a été le théâtre des manifestations violentes ce dimanche 16 juin pour exiger le départ du Président Jovenel Moise dont le nom a été cité dans une vaste corruption, de détournement de fonds. Selon le dernier rapport de la cours des comptes, plus de 4 milliards de dollar américains ont été détournés.
Les haïtiens dans presque toutes les villes du pays se sont soulevés contre le pouvoir en place. Au Cap-Haitien, Miragoâne, Mirebalais, les Cayes, Jacmel entre autres des manifestants sont descendus dans les rues ce dimanche pour protester contre la corruption qui gangrène le gouvernement haïtien .
Dans la commune des Cayes, plusieurs milliers de personnes ont foulé le macadam en signe de protestation et de divorce avec le régime Tèt Kale. Les participants ont célébré pacifiquement les funérailles symboliques du chef de l’Etat dans les rues de la troisième ville du pays. Un cercueil en noir avec l’écrito « Adye ansyen prezidan Jovenel Moise » a été la pierre angulaire de ce mouvement.
A rappeler que malgré les nombreuses accusations de gaspillage et de fraude contre les deux régimes Tèt Kale, les cayens se sont toujours montrés tolérants et hospitaliers vis-à-vis de l’ex Président Martelly et de ses alliés. D’ailleurs, c’est dans cette commune que Jovenel Moise a organisé son 2e carnaval, bourdé par presque tous les autres villes.
Contrairement aux protestataires des Cayes, les militants de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont manifesté avec beaucoup de violence contre le pouvoir en place. Armés de pierres, de bouteilles et de bâtons, les manifestations ont saboté plusieurs immeubles sur leur chemin et incendié une partie de la Direction Générale des Impôts à la rue Lamarre (Lalue).
Des tirs d’armes automatiques ont été entendus au centre ville de la capitale à l’approche des manifestants, qui ont erigé d’énormes barricades enflammées au niveau de Grand-Rue.
La police a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour disperser la foule. Plusieurs manifestants ont été blessés par des balles préventives, notemment un journaliste de Radio Télé Signal.
Au Cap-Haitien, l’ex sénateur Jean Charles Moise à pris la tête d’une foule de plusieurs centaines de personnes pour une 2e journée consécutive pour exiger départ du pouvoir en place. La veille, les contestataires de la ville de Christophe ont saboté plusieurs voitures après la dispersion de la foule par la police.
A Mirebalais, nos reporters nous rapportent d’une foule compacte de plusieurs milliers de personnes ont gagné les rues contre le pouvoir en place pour la 2e semaine consecutive. Des barricades avec des conteneurs ont été dressées sur la roule nationale; cette commune était totalement verrouillée et isolée ce dimanche.
A Pétion Ville, les agents de la PHN ont tué dans l’oeuf un rassemblement, qui a cause un vent de panique.
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