Après les révélations faites par le New York Times sur les paiements d’Haïti à la France qui auraient coûté au pays entre 21 et 115 milliards de dollars, Haïti est devenu le centre des discussions au point que la banque française Crédit Industriel et Commercial (CIC) pointée du doigt pour avoir soutiré des millions de francs à Haïti, a annoncé l’ouverture d’une investigation.
Invité à l’émission Panel Magik ce mercredi 25 mai, l’historien haïtien Georges Michel s’est penché sur la dette de La France envers Haïti. Selon lui, la France devrait financer des projets de développement en Haïti et non retourner l’argent aux dirigeants haïtiens.
“La France peut financer des infrastructures en Haïti sur le long terme comme bâtir des routes, construire des hôpitaux et non retourner l’argent au risque de le perdre comme l’argent du programme PetroCaribe” déclare Georges Michel. “Les politiciens haïtiens auraient volé cet argent“, insiste-t-il.
Une dette morale envers Haïti
En visite en Haïti en 2015, sous la présidence de Michel Martelly, le président français de l’époque, François Hollande s’est penché sur la dette de la France envers Haïti. Il avait promis que la France s’acquitterait d’une “dette morale” envers Haïti.
“On ne peut pas changer l’histoire, mais on peut changer l’avenir”, avait déclaré le chef de l’Etat français lors d’une cérémonie sur la place du Champ de Mars, près du Palais national en présence de son homologue Michel Martelly.
Selon l’historien Georges Michel, c’était une victoire pour Haïti. “Le fait que la France a reconnu qu’il a une dette morale envers Haïti pourrait ouvrir la voie à une discussion pour la restitution de la dette au pays”, pense Georges Michel.
Crédit photo: AyiboPost
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