Lors d’une intervention faite sur la Radio Méga ce jeudi 6 octobre, le président élu de l’accord Montana Fritz Alphonse Jean qualifie “de honte nationale” la requête formulée hier, par le premier ministre, à l’intention de la communauté internationale.
En effet, suite à l’adresse du chef du gouvernement, le président de l’accord Montana s’est exprimé sur le message principal du discours d’Ariel Henry “nous sollicitons l’aide de l’internationale”. En ce sens, l’homme politique pense que “c’est une honte nationale d’avoir recours à la communauté internationale alors qu’il serait préférable pour nous de trouver un consensus”, a-t-il déclaré.
L’ancien gouverneur de la banque centrale est plutôt pour un support de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) dans “la formation, l’accompagnement, et le don de matériels pour le bon fonctionnement de la Police Nationale d’Haïti”, dit-il. Pourtant, cette décision se repose sur “le consensus” dont il s’est accentué dessus durant son intervention.
Le consensus tant prêché par le président élu de l’accord Montana consisterait à “identifier le problème fondamental du pays, afin de répartir sous de nouvelles bases”, a fait savoir l’économiste. Il s’est aussi penché sur l’importation d’armes et de munitions dans le pays, qui aurait donné naissance d’après lui, à “des jeunes filles et des jeunes garçons victimes du système économique“, a-t-il tenté de faire comprendre.
Cependant, Fritz Alphonse Jean a dit qu’il devrait avoir une démarche judiciaire contre la Commission Nationale de Désarmement de Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR) qui, selon lui, détient une liste de 12 familles impliquées dans le dossier d’importation d’armes et de munitions dans le pays.
L’élu de l’accord Montana pense que le nouveau départ pour une solution à cette crise multiple dépend des différents acteurs importants de la crise. “Le secteur privé, le responsable de l’État ainsi que la communauté internationale“, tels sont les secteurs concernés selon lui.
L’ancien gouverneur de la banque centrale a reconnu la force de l’international dans la crise du pays. Ainsi, dans le plan de l’économiste, “les contraintes de l’international” semblent avoir un point fort dans les différentes discussions qu’entreprendra le Bureau de Suivi de l’Accord dit “Accord Montana“, avec les principaux acteurs importants de la crise haïtienne, selon ce qu’il a déclaré.
À noter que l’accord Montana du Bureau de Suivi de l’Accord (BSA) est un accord politique signé le 30 août 2021 avec pour objectif de sortir le pays de cette crise, suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse. Plus de 14 mois plus tard, le projet se tend seulement à l’élection de Fritz Alphonse Jean comme président et Steven Benoît comme Premier ministre; ils élus pour une pouvoir de transition à la tête du pays depuis le 30 janvier dernier.
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