Entre la musique et les bandes dessinées, Remy Luther King a trouvé son équilibre pour marquer sa propre histoire. Surnommé “Doremi“, le jeune artiste compte déjà sept titres, et deux livres basés sur un prototype des dessins animés dans son agenda.
Né à Port-au-Prince, le jeune garçon a fait ses études classiques au Grand Collège Classique de Pétion-Ville. Il est comptable, et technicien en Windows, par-dessus sa carrière professionnelle, il est plus que passionné de musique, ainsi que de bandes dessinées.
Remy a fait ses débuts dans la musique il y a 14 ans en tant que compositeur et chanteur. Le Port-au-princien utilise la musique et l’écriture comme un médiateur entre ses vécus et les personnages principaux de ses deux livres. “J’ai 3 musiques basées sur mes expériences personnelles, les deux premières parlent d’une fille que j’aimais beaucoup qui m’a fait faire quelque chose, dont j’avais dit que je ne ferais pas quelle que soit la situation, l’autre a contribué dans ce que je suis devenu aujourd’hui”, nous dit Remy.
Dans son élan, il raconte aussi le tableau représentatif de ses passions. “La musique est un moyen pour moi de m’exprimer, elle me permet de véhiculer un message qui dans la réalité serait plus compliqué de faire. Écrire, c’est matérialiser ma pensée, mon opinion, c’est permettre que mon idée soit plus accessible et qu’il puisse durer“, nous dit Remy.
“La racine de ma passion pour la musique, a rapport avec l’église, j’ai joint ma voix pour chanter dans une chorale. Vu la capacité que j’ai pour écrire et composer, j’avais écrit mon premier texte musical en 2008“, nous explique Rémy, “M parèt” se premye mizik mwen, gon w premye vèsyon ki te sòti m inyore l, 2yèm vèsyon an te sòti an 2019″, continue-t-il.
Pour ce qui est de ses œuvres, Remy nous parle un peu de son aventure.
“Le fils du guerrier est le premier livre que j’ai écrit, il parle de l’influence des mangas japonais, c’est le personnage Dragon Ball qui m’a inspiré. Julmaking est le second, cette bande dessinée met en valeur six amis de classe que j’avais eu de 7ème à la Philo. C’est un acronyme qui porte la syllabe du nom de chacun de nous, Alain Possible est celui qui m’a inspiré pour ce livre“, raconte l’artiste. Il souligne aussi le fait que ses œuvres n’ont pas été publiées, parce que, dit-il, la correction n’est pas achevée pour le premier et le second, il l’a gardé pour lui et ses amis, mais précise qu’il a un exemplaire de chacun d’eux.
“Doremi” un nom qui en dit long sur la personnalité de l’artiste, c’est un acronyme choisi qui reflète clairement le jeune Luther King.”J’ai utilisé Doremi pour plusieurs raisons : je voulais qu’une partie de mon nom soit ressortie, je voulais qu’il soit simple et reflète le rapport avec la musique, raison pour laquelle j’ai fait choix de ces trois notes musicales (Do, Re, Mi), c’est aussi un acronyme qui définit la domination, et la résistance dans la musique”, raconte-t-il.
À quelques mois de la fin de cette année, l’artiste en herbe promet de sortir un Extended Play(EP) du nom de “Doremiverse“, ce dernier regroupera 8 titres dont 3 ont déjà contribué au grand succès de Rémy. Plus de 8 k views pour “M te Di m pap janm fè l, (publié depuis Mars 2022)”, 3.3k pour “Di m kijan w vle l (partagé sur sa chaîne YouTube il y a deux mois)”, et déjà 1.7k views en 3 semaines pour “kite m mennen w”. Doremi pense que le mois de décembre sera la date limite pour la sortie des deux autres titres ” M pap ka genyen l” et “Sou Papye” sur son projet d’EP.
Achille Marie Mika
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