Dans un rapport publié le lundi 2 mai 2023, la Fondation Je Klere (FJKL) a fait savoir qu’environ 2845 personnes ont été tuées depuis l’installation d’Ariel Henry à la tête de la Primature. L’organisation a aussi recensé environ 1990 blessés et plus de 2000 cas de kidnapping en Haïti.
La FJKL estime que ce bilan traduit l’échec du Premier ministre haïtien, nommé par un tweet du feu Président Jovenel Moïse. En effet, dans ce rapport l’organisation a mis l’accent sur les différents cas de violences armés perpétrés par les présumés bandits, qui depuis la prise de fonction du Premier ministre Ariel Henry, étendent leur influence en Haïti.
“La gouvernance d’Ariel Henry est caractérisée par des actes de violation systématique des droits humains, un mépris total du droit à la vie et à la dignité humaine. Des cas de viols, de vols, d’incendie, de destruction des biens d’autrui, des plantations, des déplacements massifs de la population au niveau interne, de perturbations des activités scolaires, économiques, sociales, culturelles, et l’abandon des routes nationales aux gangs armés”, d’après ce qu’a indiqué la Fondation Je Klere qui soutient que le gouvernement d’Ariel Henry a échoué à son premier devoir qui est d’assurer la sécurité, la tranquillité, et la libre circulation des membres de la population.
Selon le bilan que les responsables ont dressé, 33 personnes sont tuées par balles de juillet 2021 à décembre 2021, 1448 autres sont victimes d’attaques armées ou de massacres de janvier 2022 à décembre 2022. Pour cette année, les chiffres ont considérablement augmenté par rapport aux années précédentes ; 818 citoyens ont été abattus violemment de janvier 2023 au 24 avril 2023.
Par ailleurs, 82 femmes et mineures issues de Cité-Soleil, Butte-Boyer, Canaan, Source-Matelas, Petite-Rivière de l’Artibonite sont victimes de viols collectifs. Le 19 avril dernier, 8 bébés ont été noyés lors de l’attaque armée des hommes de Titanyen et de Canaan à Source-Matelas tandis que 13 membres d’une même famille(Joachim) ont été massacrés.
À part ces personnes tuées seulement pour les 21 mois (juillet 2021-avril 2023) de gouvernance du Premier ministre, la FJKL a fait mention de plus de 1990 autres personnes qui sont sorties blessées lors des différentes attaques armées. D’autre part, en raison de ces actes de violences dans les quartiers populaires et les zones résidentielles, environ 200 000 citoyens ont abandonné leurs domiciles, toujours selon le rapport.
Par ailleurs les chiffres montrent que les individus armés du pays n’ont épargné ni enfants en bas âge, ni femmes enceintes, ni les mineurs et encore moins les vieillards. On compte également à ce bain de sang, des agents de force de l’ordre et des membres de la presse qui ont été victime. 84 policiers et 9 journalistes ont été tués de janvier 2022 au 16 avril 2023, selon la FJKL.
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