Port-au-Prince, le 30 août 2021._ Quelques heures après la mort du numéro 2 du gang « Krache Diche » lors d’une opération policière samedi dernier à Delmas 75 dans une fête, Jimmy Barbecue Chérisier a vite réagi en lançant des menaces de mort aux policiers et aux organismes de décence de droits humains qui l’ont indexé dans plusieurs rapports de massacre.
Le message vocal qui devient viral sur les réseaux sociaux, a était destiné, selon toute vraisemblance, à un agent de la PNH qui s’inquiétait du sort de Barbecue, qui dirige la cellule terroriste G9 an Fanmi e Alye.
« Pensez à votre femme, à vos enfants et au reste de votre famille avant de venir me traquer dans mon trou », menace Barbecue aux policiers qui auraient l’intention de participer à une éventuelle opération dans son fief à Delmas 6. « Je ne vais pas me laisser tuer comme un mouton, je mourrai en me battant », continue l’ex-policier devenu chef de gang. « Trois (3) mois après votre décès, l’institution policière va couper vos chèques et les responsables vont humilier vos femmes, pensez-y… ».
Barbecue a profité de cette occasion aussi pour intimider des défenseurs de droits humains comme Pierre Espérance du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), et Marie Yolène Gilles de la Fondasyon Je Klere (FJKL), qu’il accuse de détruire sa réputation à travers leur rapport et qui l’ont transformé en criminel.
A rappeler qu’en décembre 2020, Barbecue avait ordonné à son gang de tirer à vue sur tout véhicule privé qui abrite des “policiers” ou des “hommes armés”, car selon lui ce sont des mercenaires mais pas de vrais policiers qui seraient derrière l’attaque. Il a pris cette décision après une embuscade ratée d’hommes en noirs qui seraient des policiers.
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