Ce 12 octobre 2023, le jeune écrivain Grégoire Germinal dévoilera sur la place Carénage au Cap-Haitien Par Dons, un récit de son expérience de la bipolarité, de la thérapie qui lui a permis de voir le bout du tunnel. C’est un ouvrage adressé en priorité à la jeunesse et qui se veut être un guide de prévention, une sorte de vade-mecum selon l’auteur.
Rien dans l’apparence de Grégoire Germinal ne semble indiquer qu’il est un rescapé de la bipolarité. «Jusqu’à présent, dit-il, beaucoup ne veulent pas croire que je souffre d’une maladie mentale et qu’en plus je suis malentendant». Et pourtant, le capois est au bout de 5 années de prise en charge psychologique. Il aurait beaucoup souffert pendant de longues années. Il s’est rendu compte du même coup combien le monde extérieur, les non-souffrants ignorent tant de choses sur ces maladies. C’est un peu la raison pour laquelle il a voulu consacrer un livre au sujet sans oublier sa volonté de prévenir afin d’éviter que les mêmes erreurs se reproduisent au cours des générations futures.
15 mois au total, c’est le temps que ça a coûté à la préparation et à la finition de Par Dons. C’est un récit d’expériences personnelles. Il entend grâce à ce livre présenter sa vie comme un exemple vivant des dégâts causés par la bipolarité, mais aussi des espoirs qui existent si l’on se soumet à une prise en charge psychologique.
Pour le moment, Grégoire Germinal se garde de bâtir des châteaux en Espagne pour ce qui est de sa jeune carrière d’écrivain. Une chose est sûre, il adore l’écriture et voudrait bien pouvoir s’améliorer dans un futur proche.
Le théologien a pour modèle dans la vie Jésus-Christ, mais aussi Guesly Michel, l’homme derrière le projet Morne Pelé, un centre de santé mentale dans le Nord qui est en train de faire une différence dans notre pays.
L’homme qui détient un diplôme en santé mentale aujourd’hui dédie son livre à la jeunesse haïtienne. «Je veux surtout parler des jeunes adolescents, des jeunes adultes qui prennent l’alcool et les drogues comme exutoire ». C’est dédié aussi à ceux qui rêvent d’une vie meilleure ailleurs. Il leur rappelle que l’herbe n’est pas toujours verte chez les voisins comme ils l’imaginent. Et en dernier lieu, Par Dons voudrait prêcher un changement de mentalité de la société sur les problèmes mentaux.