Port-au-Prince, le 26 avril 2019._ Comme annoncé, les Petrochallengers et d’autres organisations de base ont organisé un nouveau Sit In devant la Cours Supérieure des Comptes ce vendredi, pour exiger la deuxième partie du rapport sur la gestion des fonds PetroCaribe. Plusieurs centaines de participants, munis de pancartes, ont profité pour réclamer le départ de ce régime, pour pouvoir organiser un procès équitable.
Les Petrochallengers changent de tempéraments. La bataille change de phase. La situation socio-politique a évolué depuis le premier Sit In en août 2018.
« En l’espace de huit (8), nous avons connu au moins deux massacres à La Saline, un massacre à Tokyo et plusieurs autres à Carrefour Feuilles. Le gouvernement a engagé des mercenaires pour des opérations douteuses et les bandes armées font la loi dans le pays. Cela ne peut plus durer », nous raconte un manifestant avec l’affiche Koupe Tèt, Sezi Byen.
Des élèves en uniformes, des étudiants de l’UEH et des universités privées, des vieux, des jeunes, ils étaient tous motivés à donner une réponse de taille aux juges de la Cour Supérieur des comptes après le report de la publication de l’autre partie du rapport.
La tension a monté d’un cran quand des argents du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO) ont voulu éteindre des pneus enflammés qui servent de barricades, tout en procédant à l’arrestation d’un manifestant. Les protestataires ont riposté à jets de pierres.
Au milieu de la journée, le mouvement a été intensifié avec la participation de l’organisation de base dénommée ROA, qui a débarqué avec une bande à pieds et son lot d’animations.
Aujourd’hui, les Petrochallengers vont dans le même sens que l’opposition politique, ils réclament tous le départ du président Jovenel Moise et ses alliés…
Pour clôturer le Sit In, les représentants des Petrochallengers se sont adressés à la nation pour dévoiler leur position. « Les politiciens se comportent comme des pirates. Après avoir pillé le bateau, ils le font couler. Peuples haïtiens, allez-vous les laisser faire? », se questionnent ses militants.
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