Dans une correspondance portant la date du 12 mai 2020, le Directeur Générale de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a estimé indispensable de souligner à l’attention du Protecteur du Citoyen, M. Renand Hédouville que son rôle ne le confère pas le droit de s’ingérer dans une enquête judiciaire avec une absence d’objectivité évidente qui laisse entrevoir une conclusion partisane et intéressée dans le dossier de soupçons de corruption que l’ULCC a été saisie depuis le 22 janvier 2019 contre le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
« Le Directeur Général mesure la pleine dimension de votre qualité de défenseur des droits de l’homme que vous mettez en avant pour justifier votre position. Il tient à rappeler que cette qualité n’est synonyme ni d’immunité et ni n’encourage l’impunité », lit-t-on dans la note qui précise que, bien au contraire, les défenseurs des droits de l’homme sont partisans de la reddition de comptes qui constitue le fondement de ce dossier.
Par ailleurs, Rockfeller Vincent a considéré comme une affirmation fausse le fait qu’il aurait été renvoyé de l’appareil judiciaire en 2006. Il a souligné qu’il s’agissait d’une promotion comme Substitut du Commissaire du Gouvernement près du Parquet de la Cour d’Appel du Cap-Haitien ou il a entrainé derrière-lui une carrière de dix années. « Cette invective dirigée assimilable à une tentative d’intimidation n’arrêtera pas l’enquête en cours ni le combat risqué contre la corruption dans le pays que l’actuelle Direction Générale mène sans répit et en toute sérénité », a fait savoir le DG de l’ULCC au Protecteur du Citoyen, M. Renand Hedouville.
En outre, Rockfeller Vincent renvoie Renand Hedouville à prendre le soin d’apprécier les articles 11 et 12 de la loi du 8 septembre 2004 portant création de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) et du 12 mars 2014 portant prévention et répression et la corruption.
Notons que l’affaire en question concerne une subvention d’un million et cinq cent mille gourdes accordée par le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD) au RNDDH en 2016. L’ULCC dans son enquête a émis un avis de recherche contre l’administratrice du RNDDH début mai pour avoir refusé de se présenter par devant l’institution menant cette enquête contre la corruption. Des sources combinées font croire qu’une sommation a été dirigée vers le Directeur Exécutif du RNDDH pour s’être entendu par l’ULCC.
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