Le lundi 17 octobre 2022, une rencontre a été organisée au sein du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU). Haïti était au cœur du débat. Le conseil voulait savoir si les États membres étaient prêts à fournir un soutien international pour aider à combattre les gangs armés qui contrôlent le centre de stockage du Terminal de Varreux depuis plusieurs semaines, mais le vote a été retardé. Cette situation a provoqué une crise humanitaire, selon le journal Miami Herald.
Lors de cette rencontre sur la situation qui prévaut en Haïti, certains pays étaient favorables à l’idée de venir avec des sanctions d’autres étaient hésitants, mais selon les procédures de l’ONU, si personne ne s’y oppose dans un certain délai, il sera approuvé.
Lors de cette rencontre, le ministre des affaires étrangères d’Haïti, Jean Victor Généus a fait savoir que : «Le peuple haïtien ne vit pas, il survit.»
Il a ajouté que : «4 millions d’enfants haïtiens ne peuvent aller à l’école à cause du blocus et de la violence en cours, et que les femmes et les filles sont violées par des bandes armées.» Le chancelier haïtien, Jean Victor Généus, a mentionné que c’est une réalité très dure et insondable pour le peuple.»
Par ailleurs, les États-Unis et le Mexique vont étudier les deux résolutions possibles pour imposer en premier lieu des sanctions financières aux gangs haïtiens et à ceux qui les fournisse de l’argent et des armes. En second lieu, le soutien du déploiement immédiat d’une force armée d’action rapide pour aider la Police Nationale d’Haïti à reprendre le contrôle du Terminal de Varreux, le principal terminal pétrolier du pays, ainsi que des ports maritimes et des routes.
Plusieurs représentants ont prononcé sur le cas d’Haïti. “Une urgence humanitaire est maintenant à nos portes”, a déclaré la représentante du BINUH en Haïti, Helen La Lime, au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le chef gang du G9 an Fanmi & Alye, Jimmy Cherizier, était au cœur du débat, pour des sanctions réservées par rapport à la présence de ses troupes au sein du terminal de Varreux.
Selon La Lime: «Il est directement responsable de la pénurie dévastatrice de carburant qui paralyse le pays“, elle explique qu’: «en adoptant cette résolution, nous prendrions des mesures concrètes pour le tenir et tant d’autres criminels violents – responsables.»
Par ailleurs, la Russie et la Chine ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la question reste sensible en Haïti, où les dirigeants de l’opposition ont été contre une force d’intervention étrangère et craignent qu’elle ne soit utilisée pour maintenir le gouvernement actuel au pouvoir.
«De nombreux groupes d’opposition appellent à ne pas autoriser une intervention étrangère et ils font à juste titre référence également, pour ne pas dire plus, à une expérience peu réussie d’ingérence extérieure dans les affaires du pays.»
Le conseil de l’ONU était en grande partie tourné autour de la situation actuelle du pays d’Haïti, surtout la violence des gangs armés. «Une solution dirigée par les Haïtiens est essentielle pour freiner la violence», a déclaré l’ambassadeur Ronaldo Costa Filho.
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